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Cause animale : les engagements de la commune

Avec une élue chargée des « affaires relatives aux animaux dans la ville », la municipalité fait de la cause animale un axe central de sa politique. Une politique qui s’appuie sur deux leviers : la protection des animaux d’un côté et la sensibilisation des propriétaires à leurs obligations de l’autre. État des lieux avec la conseillère municipale, Florence Espanol.

 

A-t-on une estimation du nombre d'animaux de compagnie sur la commune ?
Il est difficile et laborieux de faire un recensement exact. Toutefois, on peut estimer qu’un foyer sur trois a, au moins, un animal de compagnie (chien, chat, lapin...). Et, pour mieux cerner cette population, nous allons solliciter les vétérinaires de la commune pour avoir une estimation approximative du nombre de leurs patients. Par ailleurs, en collaboration avec ma collègue Mary-Claude Bauzit, vice-présidente du Centre communal d’action sociale, nous allons lancer un recensement des animaux de compagnie auprès des bénéficiaires du CCAS, dans le but de mettre en place la carte « Mon animal est seul chez moi ». On a été confronté à des personnes hospitalisées, après une chute dans la rue par exemple, et il a fallu deux ou trois jours avant de s’apercevoir qu’elles avaient laissé un animal seul à leur domicile. Cette carte, que l’administré aura en permanence sur lui, permettra d’y remédier.

Quelles sont les grandes lignes de la politique municipale en matière de protection des animaux ?
Les questions de bien-être animal sont de plus en plus centrales dans les débats nationaux. Ici, à Saint-Laurent-du-Var, nous avons la chance d’avoir un Maire très attentif à cette cause. Nous avons commencé par faire un état des besoins et de nos obligations.
- Tout d’abord, la stérilisation des chats errants, qui n’est plus obligatoire, reste un axe de priorité dans un cadre bien précis. Pour cela, nous travaillons avec nos services sur des conventions tripartites : municipalité-vétérinaire-association.
- Ensuite, il y a l’identification des chiens fugueurs. Lorsque nous avons des chiens remis à notre police, la difficulté est de prendre contact avec les propriétaires, parce que ces derniers oublient souvent de mettre à jour leurs coordonnées sur le fichier national « ICAD ». C’est pourquoi, nous suggérons aux propriétaires d’accrocher une médaille au cou de leur animal avec un numéro de téléphone actif. Il est important de rendre l’animal au propriétaire rapidement pour lui éviter un stress important… C’est aussi cela le bien-être animal ! Et puis, les propriétaires doivent veiller à ce que cela ne se renouvelle pas. Nos policiers municipaux ont d’autres responsabilités à assumer. Pour rappel, l’amende pour divagation est de 135 €, celle pour défaut d’identification également…
- Enfin, il y a la question de l’incivilité des propriétaires. Trop de quartiers sont jonchés d’excréments… Nos trottoirs ne sont pas des crottoirs et nos agents ne sont pas là pour nettoyer toutes ces déjections canines. Après une phase d’information auprès des propriétaires, nous passerons aux sanctions… Car il faut que cela cesse ! L’amende est de 35 €.

Quelles sont les prochaines mesures envisagées en matière de cause animale ?
J’ai sollicité mon collègue Ludovic Galluccio, délégué aux « Systèmes d’information et numérique » afin que ses services ajoutent un onglet « Animal dans la ville » sur le site internet de la commune… Nous y mettrons toutes les informations utiles aux propriétaires d’animaux de compagnie ainsi que leurs obligations.
Par ailleurs, nous constatons sur la commune un manque d’espaces de détente canine, particulièrement pour les petits chiens. Avec ma collègue, Danielle Hébert, élue aux travaux, nous recensons des lieux appropriés à l’aménagement de tels espaces dans le respect des normes en vigueur. Nous réfléchissons par exemple à un espace pour chiens de petites tailles au sein du parc de détente Layet. Et j’aimerais aussi pouvoir y installer des agrès de jeu (poutre, tonneau…) spécifiques à nos animaux.
L’objectif, c’est que notre commune remplisse les critères demandés pour être labellisée « Ville amie des animaux ».

Existe-t-il sur la commune des structures relais pour aider les propriétaires à mieux s'occuper de leur animal ?
Nous avons la chance d’avoir une association dynamique pour la cause animale sur notre commune : AS. OS. ATOUT. C’est un partenaire important qui organise des collectes alimentaires pour animaux de compagnie au bénéfice des personnes en difficulté. Car, quand les fins de mois sont difficiles, elles le sont aussi pour nourrir nos animaux. C’est également un relai utile sur la question des chiens errants et elle propose la possibilité de sortir les animaux pendant les absences des Laurentins. Notre municipalité est à ses côtés. D’ailleurs, le conseil municipal des jeunes de la commune a participé à un vide-greniers dont les recettes ont été intégralement reversées à l’association AS. OS. ATOUT. Les Laurentins peuvent aussi, à titre individuel, aider cette association sous la forme de dons.

  • Titre: Cause animale : les engagements de la commune
  • Date de publication: 17 jan. 2023
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