Articles

Inauguration Centre de Consultations 3 - Arnault Tzanck

Inauguration du 3ème Centre de consultations de l’Institut Arnault Tzanck

50 ans de soins, 50 ans d’excellence

Ce jeudi 28 avril 2022, Joseph Segura, Maire de Saint-Laurent-du-Var, Conseiller départemental des Alpes-Maritimes et Vice-Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, accompagné de nombreux élus de son équipe municipale, ainsi que d’élus locaux, a participé à l’inauguration du 3ème centre de consultation de l’Institut Arnault Tzanck.

Monsieur le Maire a tenu à saluer et féliciter Jean-Marie Salvadori, Président et Directeur Général de l’Institut pendant plus de trente ans, Michel Salvadori, Directeur Général actuel, ainsi que l’ensemble des équipes dirigeante et soignante, sans qui cet établissement n’aurait pas aujourd’hui la réputation qu’on lui connaît :

« Toujours à la pointe de l’innovation, notamment dans le domaine de la chirurgie cardiaque (plus de 80 greffes de cœur réalisées entre 1978 et 1987 avant que les pouvoirs publics ne réservent ces opérations qu’aux seuls établissements publics), l’Institut s’est ainsi doté d’outils de robotique chirurgicale et n’hésite pas à recourir à l’Intelligence Artificielle pour l’élaboration des diagnostics au bénéfice de ses patients. »

Depuis le 4 mars 1972, l’établissement de santé laurentin rayonne au service de son territoire. Avec deux ambitions jamais démenties : accompagner l’innovation en matière de soins et conserver le statut associatif des origines.

La volonté d’un homme. Visionnaire, précurseur, généreux. Cet homme, c’est Maurice Donat, fondateur de  l’Institut Arnault Tzanck. Ce cœur vaillant, tourné vers les autres, a ouvert une incroyable aventure qui a marqué  l’histoire de Saint-Laurent-du-Var : 50 ans de soins et d’innovation.

Une aventure qui débute pendant la Seconde Guerre mondiale. Diplômé depuis 1937, Maurice Donat s’engage dans la Résistance pour occuper notamment le poste de responsable chirurgical du Maquis des Alpes-Maritimes. Au contact des Américains venus libérer le pays, il découvre de nouveaux produits d’anesthésie et de transfusion sanguine. Il comprend que ces progrès ouvrent la voie à une nouvelle chirurgie. Dès le 30 janvier 1946, il inaugure à Nice le premier Centre de Transfusion Sanguine. Aidé dans cette mission par Arnault Tzanck, pionnier au niveau national de ce généreux mouvement de prélèvement.

Très vite, le médecin voue une profonde reconnaissance pour les donneurs qui, à titre bénévole, offrent leur sang pour sauver des vies. S’ils venaient à tomber malade, il souhaite, en retour, leur offrir la possibilité d’être soignés par les meilleurs chirurgiens, au tarif de la Sécurité sociale. L’idée d’une clinique privée à but non lucratif fait son chemin. Déterminé à aller au bout de cette ambition, il lui faudra pourtant soulever des montagnes pour faire de ce rêve une réalité. Il se voit même préempter par la mairie de Nice de l’époque le terrain pressenti pour son projet. Il est alors accueilli par la municipalité de Saint-Laurent-du-Var. C’est donc ici que cette grande histoire de la santé azuréenne s’écrira.

Après une inauguration officielle le 4 mars, c’est le 18 avril 1972 qu’un premier patient est opéré dans les locaux flambants neufs. Et c’est Maurice Donat lui-même qui s’en charge. Dès le départ, il impose l’excellence pour son établissement que ce soit en matière d’équipement (avec, par exemple, les tables d’opération Maquet, surnommées les « Lamborghini du bloc opératoire ») ou de personnel. De grands noms rejoignent rapidement les équipes d’Arnault Tzanck, comme le Professeur Vincent Dor, qui en 1972 opère le premier cœur sous circulation extracorporelle à Marseille et débarque en janvier 1973 à Saint-Laurent, au moment de la création de l’activité de chirurgie cardiaque au 3e étage du bâtiment. Ou encore, en 1978, le Dr Jean-François Rey (traitement endoscopique des pathologies des voies biliaires et du pancréas) dont les travaux, au retentissement international, rejaillissent sur la renommée de Tzanck.

Le développement de l’établissement se fait ainsi naturellement. En 1974, le centre d’Hémodialyse est ouvert par les docteurs Bourneri et Salvadori. Il connaîtra un essor considérable. Deux ans plus tard, c’est le Centre médico-social qui est inauguré. Puis la construction (en 1980) du Centre de consultation et de la Résidence hôtelière Ciel et Mer pour les proches des patients. Une structure, elle aussi, à but non lucratif.

Enfin, l’année 1982 voit l’ouverture du Service de Soins à domicile.

Permettre aux personnes âgées de continuer à résider chez elles tout en leur donnant accès à des soins quotidiens par les infirmiers de l’Institut. La fibre altruiste de Maurice Donat. Toujours. Le président-fondateur décède en 1985. Le docteur Jean-Marie Salvadori lui succède (lire son interview ci-dessous), entouré à la direction de l’Institut par MM. Patrick Gaillet et Lucien Franco. Ils s’attacheront à prolonger la vision médicale du créateur tout en préservant l’esprit de la Maison. La ville de Saint-Laurent-du-Var baptisera du nom de Maurice Donat, une de ses avenues (celle menant à l’établissement de santé), reconnaissant symboliquement la place de cet homme dans l’histoire de la commune.

Dans ce panorama de 50 ans de santé sur la Côte d’Azur, comment ne pas évoquer également l’incroyable épopée des transplantations cardiaques, marquant l’accompagnement de l’innovation médicale par l’Institut Arnault Tzanck : de 1978 à 1987, l’établissement a réalisé 80 greffes de cœur. Une aventure interrompue par la décision de réserver ces interventions aux seuls établissements publics.

Évoquer aussi les premières dilatations d’artères coronaires effectuées dès 1982 par le Dr Robert Schmidt, pionnier de cette méthode.

Le développement se poursuit en 1990 avec l’ouverture du Centre Médico-Chirurgical 2 puis, en 1995, avec la création du service d’accueil des Urgences et enfin, en 2012, le Centre Médico-Chirurgical 3.

Ces dix dernières années, c’est l’apport de la haute technologie au service de la médecine qui a marqué le développement de l’Institut Arnault Tzanck. Soucieux, comme depuis les débuts, d’être à la pointe de ces innovations, l’établissement s’est doté d’outils de robotique chirurgicale ou d’imagerie interventionnelle permettant

le développement de techniques mini-invasives. Il met également les progrès en matière d’Intelligence Artificielle au service de sa patientèle, notamment pour l’élaboration de diagnostics.

En un demi-siècle, l’expertise médicale d’Arnault Tzanck n’a fait que se renforcer pour incarner un haut-lieu du soin dans la région.

Une histoire qui se prolonge aujourd’hui avec l’inauguration, d’un 3ème centre de consultation. Pour être toujours davantage au service des Laurentins et des Azuréens.

 

 

Interview – Jean-Michel Salvadori

C’est un peu le deuxième papa de l’Institut Arnault Tzanck. Débarqué ici en 1976, le Dr Jean-Marie Salvadori a succédé au fondateur Maurice Donat en 1985. Président et directeur général pendant plus de trois décennies, il est encore aujourd’hui le président de l’Association des Amis de la Transfusion Arnault Tzanck, structure qui gère le patrimoine et conseille la direction. Interview.

Comment êtes-vous arrivé à l’Institut Arnault Tzanck ?

Formé à la médecine à Marseille, j’avais une belle situation dans cette ville quand le président-fondateur, Maurice Donat, m’a décidé à le rejoindre. Il avait déjà en tête de trouver quelqu’un pour lui succéder. J’ai travaillé à ses côtés pendant dix ans, il m’a formé à tout. À son décès, le Conseil d’administration m’a nommé président et directeur général pour poursuivre son œuvre : un établissement créé par les donneurs, pour les donneurs.

Parlez-nous de Maurice Donat.

C’était un chirurgien remarquable. Il avait la vista. Et il était altruiste. Il avait cette phrase : « Si on veut faire de l’argent, on ouvre des supermarchés ». Lui, il a créé un établissement de santé à but non lucratif, avec les meilleurs médecins et le meilleur matériel médical.

Ce statut associatif, c’est le cœur du projet ?

C’est primordial. Donner à tous les patients la meilleure prestation, accueillir tout le monde. Avec ce statut, tout l’argent gagné est remis dans l’outil de travail, il n’y a pas de pression de l’actionnariat. Pour les donneurs de sang, les chirurgiens signent un contrat dans lequel ils s’engagent à ne pas effectuer de dépassements d’honoraires. Nous sommes très attachés au don du sang.

L’an dernier, l’Association a versé 41 000 euros à l’Union départementale pour le don de sang bénévole des Alpes-Maritimes.

Et tous les deux ans, nous donnons 20 000 euros pour le prix Arnault Tzanck (finançant un projet de recherche bénéficiant aux donneurs de sang).

Diriger un établissement de santé, c’est aussi diriger de l’humain…

C’est une belle aventure humaine. Tellement de rencontres, de visages. J’aurai beaucoup à citer mais je veux mentionner Madeleine Géniaux, ancienne directrice adjointe, qui était avec Maurice Donat dès ses débuts et qui m’a beaucoup aidé. Ou encore le Dr Jean-François Rey, qui a présidé pendant 24 ans la Commission Médicale d’Établissement, et avec qui on a pris toutes les décisions médicales ensemble, en parfaite symbiose. Il y a dans le personnel une grande fierté d’« être Arnault Tzanck ». Il donne une partie de sa vie à l’établissement. Vous savez, il y a une infirmière de mon service d’Hémodialyse qui a légué à l’Institut son patrimoine.

Et c’est dans ses appartements que nous ouvrirons bientôt un Centre de consultation avancé à Nice. Comme un symbole de cet esprit Tzanck !

Et vous, votre grande fierté ?

Toute cette histoire, cette évolution de l’établissement est une grande fierté. Mais je suis aussi très fier que nous ayons été lauréats à trois reprises en trois ans des appels à projets Santé-Innovation du Conseil départemental des Alpes-Maritimes. C’est la reconnaissance de notre volonté de rester en pointe. Enfin, en matière de développement, j’aurai à cœur, d’ici quelques mois, d’annoncer un projet de très grande envergure sur le site de Saint-Laurent-du-Var.

 

Rester un des plus hauts lieux d’expertise médicale de la région

À 50 ans, l’Institut Arnault Tzanck n’a pas encore achevé sa croissance. Le centre de santé poursuit son développement raisonné au service de son territoire. Au service de ses habitants.

À l’image du 3ème Centre de consultation, inauguré ce 28 avril. Un site destiné à améliorer encore l’offre de soin et l’accueil de la patientèle comme l’explique le directeur général de l’Institut, Michel Salvadori : « Dans ce nouvel espace, nous mettons en place un point d’accueil décentralisé de la clinique. Nos patients peuvent y effectuer toutes les démarches administratives pour préparer leur séjour. Ensuite, ce centre nous permet de rapprocher physiquement les services d’anesthésie-réanimation avec les spécialités médico-chirurgicales, facilitant grandement le travail des équipes. On y installe également un Centre externe de cardiologie qui complète notre offre de soin du coeur. Enfin, au rez-de-chaussée, nous rouvrons un laboratoire de prélèvement afin de réaliser ici les bilans biologiques nécessaires à notre activité et à nos patients. » L’ouverture du Centre est programmée pour le 2 mai, dans la foulée de l’inauguration.

En parallèle à cette création, l’établissement de santé a investi un million d’euros pour la création de 150 places de parking supplémentaires. Par ailleurs, un autre Centre de consultation avancé ouvrira prochainement en plein coeur de Nice.

Avec ses équipes, le directeur général n’a qu’une obsession : que Tzanck demeure un pôle d’excellence. Qu’il « reste un des plus haut lieux d’expertise médicale de la région ». En matière de cardiologie, par exemple, il est reconnu par l’Agence Régionale de Santé comme un centre de recours complexe. « C’est une fierté, mais c’est aussi une responsabilité importante », analyse Michel Salvadori.

 

Un arrêt du tramway nommé « Arnault Tzanck »

Cette reconnaissance s’est aussi révélée dans la crise sanitaire de COVID-19 traversée par le pays depuis 2 ans. Dans son plan de réponse, l’ARS a mobilisé, au sein de la clinique, jusqu’à 25 lits de réanimation et de soins intensifs pour les patients les plus gravement touchés du département. « Il faut souligner la mobilisation des équipes tout au long des cinq pics épidémiques », ajoute le responsable du centre de soins.

L’avenir d’Arnault Tzanck, c’est aussi une accessibilité renforcée pour les patients. La future ligne 4 du tramway, qui doit relier Nice à Cagnes en passant par Saint-Laurent-du-Var, aura un arrêt baptisé « Arnault Tzanck ». « Depuis cet arrêt, l’accès à nos services se fera de plain-pied. On pourra même nous rejoindre avec des béquilles ».

Autant d’évolutions futures qui répondent à l’ambition que se fixent les équipes dirigeantes de la clinique :

« Nous voulons un établissement qui s’intègre de mieux en mieux dans son territoire, et nous voulons rendre notre offre de soins toujours plus lisible et accessible pour la patientèle ».

  • Titre: Inauguration Centre de Consultations 3 - Arnault Tzanck
  • Date de publication: 29 avr. 2022
Top