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HALIOTIS II - Un vent de modernisation pour soigner le bord de mer Laurentin

HALIOTIS II
UN VENT DE MODERNISME POUR SOIGNER LE BORD DE MER LAURENTIN

Moins glamour qu’une nouvelle ligne de tramway ou un téléphérique, c’est pourtant un investissement majeur que  s’apprête à réaliser la Métropole : sept  ans de travaux et 500 millions d’euros vont être nécessaires pour construire  Haliotis II. Plus qu’une simple remise à niveau de cet équipement stratégique d’assainissement, c’est en fait une nouvelle station qui va voir le jour d’ici 2029. 

Ultramoderne, elle prendra en compte les besoins du territoire et permettra notamment le raccordement de la Step de Saint-Laurent-du-Var, située à l’embouchure du Var, à proximité du centre commercial CAP 3000 et du centre nautique Var Mer. Haliotis II répondra en outre aux enjeux environnementaux de notre époque : méthanisation pour produire l’énergie nécessaire à son fonctionnement, utilisation des calories du processus de traitement pour alimenter en chaud et en froid le Grand Arenas, réutilisation des eaux traitées pour l’arrosage des espaces verts… Haliotis II se veut exemplaire.

OBJECTIFS
La création d’Haliotis II répond à deux principaux objectifs. Le premier est de construire un nouveau complexe pour maintenir la continuité du service public. En effet, bien que des travaux ont été réalisés en continu pour préserver les installations de traitement des eaux, ces infrastructures sont vieillissantes et présentent de nombreuses difficultés techniques et sont fortement énergivores.
Le second objectif est d’assurer une capacité de traitement suffisante pour répondre aux besoins futurs en prenant en compte les évolutions du fonctionnement de l’assainissement à l’échelle métropolitaine, à savoir l’augmentation de la population et donc des quantités d’eaux à traiter.

IMPACTS DU PROJET
Le système d’assainissement de Saint-Laurent-du-Var traite les effluents de six communes : Le Broc, Carros, Gattières, Saint-Jeannet, La Gaude ainsi que ceux de Saint-Laurent-du-Var. La quasitotalité des eaux usées de ces six communes est acheminée jusqu’à la station d’épuration de Saint-Laurent-du-Var via le Collecteur intercommunal dans un secteur de la Rive Droite du Var (CRDV). Une fois les eaux traitées, elles sont rejetées dans le Var.

Le complexe devra permettre de réceptionner les eaux usées actuellement dirigées vers la STEP de Saint-Laurent-du-Var pour éviter les rejets dans le fleuve Var et les odeurs intempestives.
La suppression des rejets de la STEP de Saint-Laurent-du-Var sera donc intégrée à l’évaluation environnementale qui sera menée pour la construction d’Haliotis II. Dans ce cadre, il est prévu de réaliser un bassin d’orage avec une conduite vers Haliotis. Les travaux concernant cet ouvrage seront lancés en 2022. Il sera positionné à la sortie du pont Napoléon III, côté CAP 3000, enterré dans l’espace vert existant. Ce bassin aura la double fonction de :
- permettre la rétention des effluents de la rive droite du Var et ainsi éviter les rejets dans le milieu naturel en cas de fortes pluies – cette fonction sera utilisée sans attendre le raccordement à Haliotis ;
- assurer le pompage des effluents vers Haliotis.
Le tracé détaillé pour assurer la liaison entre ce bassin et la station d’Haliotis est en cours d’étude. Il est prévu d’être opérationnel pour 2026. Ces travaux seront réalisés en coordination avec les travaux de la ligne 4 du tramway.
In fine, la station laurentine est vouée à disparaître. Une salle de spectacle pourrait être construite sur son emprise actuelle près de CAP 3000. En tout cas Haliotis sera dimensionné pour traiter ce surplus de foyers raccordés. Les études ont également pris en compte une augmentation annuelle de 0,26 % de la population jusqu’à 2060.

LE CHIFFRE
500. C’est en euros le nombre de millions qui vont être nécessaires pour construire Haliotis II. Un chantier subventionné à 50 % par l’Agence de l’eau, l’Ademe et l’Union européenne. Le reste étant pris en charge par la régie Eau d’Azur tout en garantissant l’un des prix de l’eau les plus bas de France. 

 

UN PEU D’HISTOIRE…

Il y a maintenant un peu plus de 40 ans, le 20 juin 1982 très exactement, la station d'épuration de Saint-Laurent-du-Var, située à la pointe sud de CAP 3000, était opérationnelle.
Tout avait commencé en avril 1968 avec la création du syndicat mixte d'assainissement de la rive droite du Var regroupant alors les communes de Saint-Laurent-du-Var, Carros, La Gaude, Saint-Jeannet et Gattières. Son but : répondre au développement démographique et éviter les problèmes d'assainissement inhérents à l'afflux touristique en période estivale.
Les premiers travaux de collecteur étaient lancés en 1974, l'étude de la station elle-même en 1977 et sa construction débutait en septembre 1980.
En 1982, lors de sa mise en service, 35 000 habitants étaient « branchés » sur cette station. Aujourd'hui, hors saison estivale, 60 000 personnes y sont raccordées. Une station de pointe pour l'époque. Avant sa construction, de sérieuses études avaient été faites pour répondre à l'expansion prévisible de cette zone du département. Ainsi, avec ses 3 500 m2 de surface au sol et ses 8 300 m3 de bassins, elle était à l'époque la plus grande station d'épuration couverte d'Europe après celle de Stockholm et la première station biologique française de cette importance réalisée en milieu fermé.

  • Titre: HALIOTIS II - Un vent de modernisation pour soigner le bord de mer Laurentin
  • Date de publication: 27 avr. 2022
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