Alain Rivière-Lecoeur, invité d’honneur du 9e Regard Photographique

Le 9^e Regard Photographique, qui se tiendra du 10 au 23 février sur toute la commune et notamment dans ses espaces culturels, aura l’honneur de recevoir Alain Rivière-Lecoeur, photographe plasticien émérite, dans le cadre de son exposition « Chairs de Terre » qu’il viendra présenter dans le hall de l’Hôtel de Ville.

L’artiste a eu la gentillesse de répondre à nos questions, en nous introduisant dans son univers.

La photographie a-t-elle toujours été une vocation ?

Après l’obtention de mon baccalauréat, je me suis posé la question de comment je voyais mon avenir et la photographie m’a paru réunir tous les attraits souhaités. La possibilité de créer, de voyager aussi, mais surtout de pouvoir combler mes aspirations.

Est-ce important pour vous de soutenir des événements tels que le Regard Photographique ?

Absolument. Je ne connaissais pas le Regard Photographique avant d’y être invité. En revanche, je participe régulièrement à des festivals ou des rencontres autour de la photographie, de la peinture et de la sculpture. Toutes ces formes artistiques sont complémentaires. Je me considère justement comme un photographe plasticien.

Quel a été le point de départ de votre exposition « Chairs de Terre » ?

L’idée de départ était de faire une synthèse d’expériences personnelles.  J’ai toujours été intéressé par la matière. Avec cette exposition, qui a nécessité trois ans de travail, j’ai voulu associer la terre, la danse, la photo et agir sur le corps. J’utilise l’argile comme un peintre utilise sa gouache. Ce qui me passionne, c’est de travailler les grains de la peau par la matière. On rentre dans une forme de tension qui donne du relief à l’œuvre.

Comment considérez-vous la démocratisation de la photographique grâce à l’outil numérique ? Est-ce regrettable selon vous que la photo perde de sa dimension artistique ?

Cela a un impact forcément. On banalise la photographie, on approfondit moins les choses, on cadre moins. Il y a aussi du positif avec le numérique, cela peut susciter de nouvelles envies, de nouvelles vocations pour la photographie. L’important, c’est qu’il y a encore de la place pour les créateurs.

Avez-vous d’autres projets en cours ou à venir ?

Oui, j’ai deux projets. Le premier est une exposition, qui sera une déclinaison de « Chairs de Terre ». Cette fois, cela s’appellera « Chair de Pierre ». Je procéderai de la même façon, mais travaillerai en extérieur. L’exposition sera présentée à Arles en mai à l’occasion du Festival Européen de la photo de nu, et en juillet lors des Rencontres Internationales de la Photographie. Mon deuxième projet, moins avancé, fera intervenir des miroirs. Mes projets sont toujours nourris de mes découvertes. C’est là où je puise mon inspiration.