Travaux au port : roof top géant au môle ouest

Après le Quai de la Pérouse, c’est au tour des établissements situés dans la partie ouest du port d’opérer un profond lifting. Une reconstruction des cellules commerciales en conformité avec la réglementation. Et, grande nouveauté : l’aménagement de toits-terrasses pour déjeuner en prenant un peu de hauteur !

C’est la fin d’un long et douloureux feuilleton pour Port Saint-Laurent. Plus de quinze ans d’atermoiements, de rebondissements, d’inquiétude... Au cœur de cet imbroglio, l’occupation du domaine public portuaire par des constructions jugées illégales par la justice. Et la condamnation des commerçants à d’énormes astreintes. Plus de 23 millions d’euros au total. Une somme qui aurait contraint la plupart des établissements à la faillite.

« C’est un sujet qui date et une épée de Damoclès qui planait sur la vie économique laurentine depuis trop longtemps », se remémore Thomas Berettoni, l’adjoint au maire en charge notamment de l’Urbanisme et de l’Aménagement foncier. « En 2014, Joseph Segura s’était engagé à obtenir de la justice qu’elle réduise au maximum les astreintes à condition de régulariser la situation ». Sous l’impulsion du Yacht Club International Saint-Laurent-du-Var, gestionnaire du port, les commerçants se montrent favorables à un réaménagement du site. Un premier permis de construire est alors déposé concernant la réhabilitation des établissements du Quai de la Pérouse. Au printemps 2017, le nouveau visage du port se révèle au public. Fin de l’étape 1 de cette rénovation en profondeur.

Il restait alors à entreprendre le lifting du « Môle Ouest », la partie située entre le Pub Quai Ouest et la Capitainerie. « La situation était un peu plus complexe pour cette deuxième tranche de travaux », expose Bernard Leporati, le directeur du Yacht Club International, maître d’œuvre de ce nouvel aménagement chiffré à 4,3 millions d’euros. « Il fallait tout casser pour reculer les commerces jusqu’à la limite initiale. Et, pour cela, nous devions attendre l’adoption du Plan local d’urbanisme métropolitain ». Le permis de construire est finalement délivré le 30 novembre 2020. « On a profité des mois d’inactivité liés à la crise sanitaire pour commencer les travaux », ajoute Bernard Leporati. L’objectif : que tout soit prêt avant l’été, pour la réouverture des restaurants. Une fois les constructions extérieures terminées, il revient à chaque établissement d’aménager sa cellule commerciale. « Cette réhabilitation a permis de réaliser des constructions antisismiques, de mettre des cloisons antibruit. Elle a été pensée pour rendre l’exploitation plus simple, plus commerciale », ajoute le directeur du Yacht Club.

« L’architecture est très qualitative » enchérit l’élu Thomas Berettoni. « La nouveauté, c’est la possibilité d’intégrer des terrasses sur le toit. Ce sera magnifique ! » Rendez-vous est donc pris. S’offrir un déjeuner en toisant la grande bleue, le regard glissant entre les grands mâts.