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« Rouvrir le monde » avec Isabelle Giovacchini, la photo dans la peau

Artiste photographe née à Nice, Isabelle Giovacchini a répondu favorablement à l’appel à projets de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) PACA pour prendre part au dispositif « Rouvrir le monde » et intervenir sur la commune, au sein des accueils de loisirs des Pugets et René Cassin. À destination des enfants, ce dispositif propose des ateliers artistiques et culturels tout au long de l’été.

Nous avons posé quelques questions à l’artiste photographe afin d’aborder notamment sa pratique, son rapport à la photographie à l’heure où chacun peut y avoir accès et la part pédagogique de son travail.

À quand remonte votre passion pour la photographie et comment l’exercez-vous ?

Cela a commencé à 14-15 ans, quand j’étais lycéenne en section arts plastiques. Au même moment, j’ai retrouvé un vieil appareil photo argentique qui appartenait à ma famille. J’ai poursuivi mes études à l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles et après avoir obtenu mon diplôme en 2006, j’ai eu la chance d’être accueillie en résidence artistique au Brésil et en Allemagne puis d’enchaîner avec des expositions régulières. Depuis je reste très mobile et voyage entre Nice, Rome et Paris essentiellement.

Avez-vous le sentiment que la démocratisation de la photographie, avec les téléphones notamment, lui a rendu service ou au contraire, lui a ôté sa valeur artistique première ?

Je dirai plutôt que cela a déplacé les problématiques. L’enjeu de cette révolution technique présente de sérieux avantages, déjà économique mais aussi dans l’apprentissage, on peut tous s’initier facilement à la photographie désormais. Il faut en revanche avoir un regard, une curiosité, une exigence, mais cet apport du numérique permet de repenser l’image. On vit un moment charnière particulièrement intéressant.

Comment apprend-t-on aux enfants à photographier leur environnement ?

À travers des exercices simples. C’est ce que je mets en place dans le cadre de ces ateliers en abordant chaque jour une nouvelle technique liée à l’image, la couleur, le mouvement, l’animation, que je mets en perspective avec mes propres œuvres ou celles de grands noms, comme Marcel Duchamp ou Andy Warhol. À l’issue de l’atelier, les enfants doivent repartir avec un film ou un objet en guise de souvenir et surtout, j’espère, l’envie d’approfondir le sujet.

Avez-vous l’habitude d’organiser des ateliers ou d’intervenir auprès de différents publics en tant qu’artiste ?

Cela m’arrive, j’avais déjà travaillé auprès de collégiens dans le département, en utilisant les téléphones et tablettes comme supports justement. Pour autant, c’est la première fois que j’interviens auprès de maternelles et j’en suis ravie.

  • Titre: « Rouvrir le monde » avec Isabelle Giovacchini, la photo dans la peau
  • Date de publication: 27 juil. 2020
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