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« Rouvrir le monde » avec Brian Caddy, sous la griffe du graffeur

Originaire de Saint-Laurent-du-Var et plus particulièrement du quartier des Pugets, Brian Caddy, issu de la scène graffiti, s’associe au dispositif « Rouvrir le monde », lancé par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) PACA, et intervient ainsi cet été au sein de l’accueil de loisirs des Pugets dans le cadre d’ateliers artistiques et culturels à destination des maternelles. 

L’occasion de rencontrer le street artiste pour lui poser quelques questions sur ses influences, l’évolution de son art et l’écho qu’il trouve auprès des jeunes générations.

Quel a été le point de départ de votre envie de faire du street art ?

Tout petit, j’adorais déjà dessiner. J’ai toujours aimé la culture musicale des années 80-90, incluant la funk, la soul, le hip-hop. Je suis né en 1988 donc je n’ai pas tout à fait vécu cette période mais bizarrement, j’en garde une forme de nostalgie. Je me suis rapidement intéressé à l’art du graffiti quand j’ai eu ma première bombe de peinture à 14 ans. Plus tard, j’ai intégré une école d’art et depuis, je développe mon réseau en répondant essentiellement à des commandes. 

Avez-vous des motifs de prédilection autour desquels vous aimez travailler ?

Je travaille beaucoup sur les couleurs et des motifs abstraits, en puisant toujours mon inspiration du côté des années 80-90 et des courants musicaux de cette période. On peut dire que je navigue entre le graffiti old shool et l’art contemporain.

Le street art défend-t-il une philosophie de vie particulière ?

Le street art a une vraie dimension contestataire. Qu’ils soient pauvres ou plus aisés, les artistes ont cherché et cherchent encore à dénoncer certains sujets d’actualité, avec le risque parfois, et je le déplore, de céder à l’opportunisme. Pour ma part, je préfère rester neutre, ou alors mettre en avant des choses qui me tiennent à cœur. J’ai notamment réalisé une peinture pour rendre hommage aux soignants pendant la crise et elle est désormais exposée à l’hôpital Simone Veil à Cannes, grâce à l’une de mes connaissances qui travaille au sein de l’établissement. Mon fils est né dans cet hôpital, donc cela m’a beaucoup touché.

Constatez-vous un certain engouement des jeunes générations pour le street art ?

En tout cas, il y a une volonté de partage dans le street art qui parle au plus grand nombre, petits et grands. Les enfants sont très réceptifs à tout ce qui est visuel et cela me plaisait justement de participer à ces ateliers pour les laisser s’exprimer. Ils pourront s’adonner à la peinture, au collage, au coloriage. Je prévois aussi d’élaborer à leurs côtés une fresque murale.

  • Titre: « Rouvrir le monde » avec Brian Caddy, sous la griffe du graffeur
  • Date de publication: 03 aoû. 2020
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