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Rencontre avec Nicolas Poli, comédien dans la pièce « Et si on ne se mentait plus ? »

Créée au  festival off d’Avignon en 2018, la pièce « Et si on ne se mentait plus ? », mise en scène par Raphaëlle Cambray, connaît depuis un succès retentissant, avec déjà près de 260 représentations et un public toujours au rendez-vous. Alors qu’elle sera jouée au théâtre Georges Brassens le vendredi 20 mars à 20 heures 30, nous avons pu poser quelques questions à Nicolas Poli, l’un des cinq comédiens vedettes, tous membres du collectif « Les Inspirés ».  

Comment le collectif « Les Inspirés » s’est-il formé ?

Nous participions tous au cours d’art dramatique de Jean-Laurent Cochet et l’une de nos professeures, Raphaëlle Cambray, a souhaité nous réunir au sein d’un même collectif. Nous lui devons énormément, c’est grâce à sa confiance et à son expérience que nous avons pu accéder à cette belle reconnaissance. La pièce a été écrite à quatre mains par deux de ses comédiens, Mathieu Rannou, à l’origine de l’idée, et Emmanuel Gaury, qui ont livré une version finale en février 2018.

Vos sensibilités se sont-elles tout de suite accordées ?

Nous avions des affinités dès le départ mais il a fallu composer avec cinq personnalités, cinq egos affirmés, et Raphaëlle, notre metteure en scène, veillait au grain pour que l’on apprenne à s’écouter, à s’apprivoiser.

« Et si on ne se mentait plus ? » s’inscrit dans le contexte de la Belle Époque. Êtes-vous nostalgique de cette époque ? La nostalgie est-elle un sentiment à chérir selon vous ?

Je suis nostalgique de nature mais je ne dirais pas que je suis nostalgique de cette époque, en revanche il y avait une élégance du costume, du bon mot, de l’esprit, que j’aime beaucoup et que l’on a tous cherché à remettre au goût du jour avec cette pièce. C’est un peu « Le cœur des hommes » projeté en 1901, l’histoire d’une amitié, de cinq hommes extraordinaires pris dans un tourbillon virevoltant.

Les cinq personnages que vous interprétez vous ressemblent-ils ? Quels traits communs partagez-vous avec eux ?

C’est amusant, avant le théâtre, nous venions tous d’horizons différents, géographiques ou professionnels. L’un était juriste, l’autre ingénieur informatique, j’étais le seul originaire de Corse par exemple, il y avait entre nous beaucoup de diversité et en même temps une belle complémentarité. Cela s’est révélé être un avantage pour mieux appréhender nos personnages. Pour ma part, le personnage que j’interprète, Alfred Capus, venait aussi du sud et je partageais notamment son goût pour la terre et cette région. Entre parenthèses, je viens souvent à Nice et passe de temps en temps par Saint-Laurent-du-Var, donc je suis ravi d’y revenir et d’autant plus dans l’habit du comédien.

Prenez-vous autant de plaisir dans la légèreté que dans la gravité quand vous êtes sur scène ?

Oui j’en prends autant. En tant que comédien, j’ai la chance de pouvoir tout jouer à la fois, de passer du rire aux larmes et de m’épanouir justement dans ce grand écart. Il y a une citation d’Alphonse Allais que j’aime beaucoup et qui dit « À quoi bon prendre la vie au sérieux, puisque de toute façon nous n’en sortirons pas vivants ». C’est tout à fait ma vision des choses.

Quels sont vos futurs projets ou rendez-vous avec le public ?

Nous travaillons déjà, tout le collectif, à notre prochain projet, une nouvelle pièce qui mêlera la comédie et le thriller dans un esprit plus contemporain. En attendant, on continue notre aventure sur les planches avec « Et si on ne se mentait plus ? » et on a très hâte de venir vous voir.

 

Représentation au théâtre Georges Brassens le vendredi 20 mars à 20 heures 30.

Plein tarif : 11,50 € / Tarif réduit : 7,50 €

  • Titre: Rencontre avec Nicolas Poli, comédien dans la pièce « Et si on ne se mentait plus ? »
  • Date de publication: 05 mar. 2020
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