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Hommage aux victimes de Trèbes aujourd'hui à 12 heures sur le parvis de la mairie

La commune de Saint-Laurent-du-Var, organise aujourd'hui, à 12 heures, sur le parvis de mairie (côté Var) un moment de recueillement en mémoire des victimes de Trèbes, parmi lesquels Jean Mazières, Hervé Sosna, Christian Medves et le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame «  qui a fait don de sa vie pour protéger autrui ».

Il aurait pu laisser sa vie sur d'autres champs de bataille, en Irak par exemple où il effectua naguère une mission. Mais c'est dans un supermarché de Trèbes qu'il a été mortellement blessé. Tombé en héros, selon une formule officielle qui, en l'occurrence, a rarement été aussi juste.

Comme s'il fallait témoigner que le courage, le vrai, ne s'exerce pas seulement sur le terrain des guerres mais qu'il se prouve également dans l'exerce de son métier et en des lieux qui nous semblent d'ordinaire si familiers. Héros, donc. Héros, assurément. Voilà un mot trop souvent galvaudé.

Arnaud Beltrame a perdu sa vie. Délibérément. Pour avoir voulu, en toute connaissance de cause, sauver d'autres vies.

Mort pour la patrie mais aussi pour quelque chose qui le dépasse et qui lui est personnel : son humanisme chrétien, la haute idée qu'il se faisait du service public et de la nation, le sentiment profond d'complir une sorte de "mission" pour laquelle il s'était fait gendarme. Ne croyons pas un instant qu'il ait agi à la légère. Car Arnaud Beltrame était un homme lucide face au danger qu'il a affronté seul à seul. Il savait, par profession, qu'on ne s'expose pas inutilement lors d'une attaque terroriste. Il savait ce dont un tueur fou peut-être capable. Et, précisément, parce qu'il savait que les otages étaient des morts en sursis, il a pris sans hésiter leur place. Ce comportement, exemplaire, n'est pas courant ; il rejaillit bien entendu sur la gendarmerie française, il donne de la chair à une autre formule officielle tant de fois entendue : "Ils risquent leur vie pour protéger la nôtre". Le geste du lieutenant-colonel Armand Beltrame correspond clairement à cette formule. Désormais, beaucoup de civils n'oseront plus évoquer, parfois sur le ton dud édain, les fameux "risques du métier" de nos militaires, de la police nationale ou municipale. Lui a surtout couru le risque que la plupart d'entre nous n'aurions peut-être pas assumé. Infini respect.

Dans ce moment extrêmement douloureux pour la Nation, M. le Maire souhaite la présence de tous afin que nous fassions corps devant cet acte odieux et inqualifiable.

 

  • Titre: Hommage aux victimes de Trèbes aujourd'hui à 12 heures sur le parvis de la mairie
  • Date de publication: 25 mar. 2018
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