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« Rouvrir le monde » avec Florian Schönerstedt, quand la nature s'anime

Artiste vidéaste spécialisé dans le cinéma d’animation, Florian Schönerstedt est le premier artiste à intervenir cet été au sein des accueils de loisirs des Pugets et René Cassin dans le cadre du dispositif « Rouvrir le monde », un programme d’ateliers artistiques et culturels à destination des enfants. Lancé par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) PACA, ce dispositif a immédiatement séduit la commune et motivé sa candidature.

Pour mieux connaître l’artiste vidéaste, nous avons pu lui poser quelques questions sur son parcours, son travail et la nature de ses interventions auprès des jeunes Laurentins.

Quel a été votre cursus avant de pouvoir exercer dans le milieu artistique ?

J’ai commencé par des études en « Information-Communication » à l’université de Nice, puis pendant une période de dix ans, j’ai beaucoup expérimenté, d’abord en créant des films en prises de vue réelles puis en me consacrant à l’animation, au travers d’installations.

Pourquoi avoir préféré le cinéma d’animation ?

Curieusement, cela m’a permis d’avoir un rapport plus direct au réel. Je me suis mis à collecter des objets pour élaborer des boucles animées, des cartographies temporelles. Mon idée était de reproduire le visible, de le classifier en quelque sorte, pour imaginer ensuite d’autres typologies.

Justement, votre projet « Les feuilles de l’arbre qui n’existe pas » (élaboré en collaboration avec le scientifique Romain Trachel), auquel vous allez associer les enfants lors de vos interventions, exploite cette démarche.

Oui, absolument. Le principe est de collecter 500 feuilles par arbre et de générer de nouvelles feuilles par algorithme. Je fais appel au « machine learning », autrement dit une intelligence artificielle, pour enregistrer l’image de chaque feuille et les rassembler au sein d’une même base de données, qui prend ensuite la forme d’un film animé. Bien sûr, cette partie, qui intègre l’outil numérique, ne sera pas au cœur des ateliers organisés avec les enfants. Il faut que cela reste simple et ludique.

Qu’est-ce qui vous intéresse dans le fait d’intervenir auprès d’enfants ?

Ils sont très réceptifs. Ce que j’aime aussi, c’est les voir en plein apprentissage. Ma démarche consiste à les intégrer au projet, à les impliquer dans le processus créatif, en les invitant à collecter eux-mêmes les feuilles, à créer des herbiers avec, puis à leur montrer le résultat une fois animé par ordinateur. Cela demande beaucoup de discipline et un cadre bien spécifique mais c’est cette interaction qui me plaît.

  • Titre: « Rouvrir le monde » avec Florian Schönerstedt, quand la nature s'anime
  • Date de publication: 21 juil. 2020
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