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Laurent Baheux, la beauté de la vie sauvage

Invité d’honneur du 11e Regard Photographique organisé du 28 février au 12 mars sur la commune, le photographe animalier, Laurent Baheux, viendra exposer ses œuvres au sein de l’Hôtel de Ville et animer notamment une conférence en salle du conseil municipal le samedi 29 février de 15 heures à 17 heures. Nous avons eu l’occasion de lui poser quelques questions en amont de sa venue.

Comment est née votre passion pour la photographie ?

J’ai commencé à travailler comme journaliste sportif dans un quotidien à Poitiers. J’ai toujours été passionné de sport, de tous les sports. Le journal qui m’employait avait peu de moyens et on m’a demandé de prendre aussi des photos sur les événements. Peu à peu, j’y ai pris goût, j’ai fait mes armes et la photographie est devenue une vraie passion, cela doit faire 25 ans maintenant.

À quel moment avez-vous senti le besoin d’immortaliser la vie sauvage ?

Je viens de la campagne et quand j’ai dû monter sur Paris pour couvrir de grands événements sportifs (essentiellement des championnats de football, mais aussi la coupe du monde de rugby, le tournoi de Roland Garros etc.), j’ai rapidement saturé de la vie citadine, de toute cette foule. J’ai senti le besoin de me reconnecter à la nature et en 2002, je suis parti en Afrique et j’ai attrapé le virus comme on dit. Il m’aura fallu dix années pour basculer du sport à la nature.

Que souhaitez-vous exprimer à travers le choix du noir et blanc ?

Le noir et blanc fait partie de mon histoire. Mes premiers pas de photographe, je les ai faits dans un laboratoire argentique, à travailler sur du film noir et blanc, qui était moins cher à l’époque. La question ne se posait même pas à ce moment-là, des artistes comme Henri Cartier-Bresson ou Robert Doisneau en ont toujours fait l’usage de leur vivant, c’était naturel. Avec le noir et blanc, il y a une simplification de la lecture de l’image, on évite de distraire l’œil, on se concentre sur l’essentiel.

Faut-il savoir improviser face aux animaux ? Attendez-vous que l’imprévu s’invite sur vos photos ou préférez-vous garder un certain contrôle ?

Quand on évolue dans un milieu naturel, il faut accepter de se laisser surprendre, rester prêt à saisir ce qui va se présenter. Le scénario n’est jamais écrit, essayer de garder le contrôle ne sert à rien, l’important est de pouvoir s’émouvoir de la beauté de la nature.

Quelles réactions cherchez-vous à susciter auprès du public à travers vos œuvres ?

C’est d’abord un discours en faveur de la cause animale que je cherche à transmettre. Les animaux n’ont pas la parole, on ne leur laisse jamais assez d’espace. La psychose autour de certains animaux, je pense aux loups par exemple, continue de se propager à tort. Pour toutes ces raisons, je me sens le devoir de les défendre, de montrer qu’ils ont des émotions, comme nous.

Quels conseils pourriez-vous donner à un aspirant photographe ?

Je n’ai pas pour habitude de donner des conseils, mais je pense qu’il faut avant tout être passionné et beaucoup pratiquer. Se nourrir du travail des autres, nourrir son regard en allant visiter des expositions, en allant piocher dans des archives.

 

Retrouvez ci-dessous le dépliant du 11e Regard Photographique avec le programme détaillé.

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  • Titre: Laurent Baheux, la beauté de la vie sauvage
  • Date de publication: 21 fév. 2020
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