Joseph Segura : "Merci à tous"

Bonsoir à tous,

Depuis le 17 mars, nous vivons sous confinement. La période que nous traversons est difficile et avant toute chose je souhaiterais avoir une pensée pour les victimes du Coronavirus. Des victimes survenues dans le monde entier mais plus spécifiquement pour les victimes que nous avons à déplorer depuis plusieurs jours dans les Alpes-Maritimes. Je veux avoir une pensée pour leurs familles, pour leurs proches, pour leurs amis qui parfois n’ont même pas été en mesure de pouvoir assister à leurs obsèques. Le Président de la République l’a dit, c’est bien d’une guerre dont il s’agit et en temps de guerre chacune et chacun d’entre nous doit prendre sa part.
Depuis le premier jour, je pense avant tout à ceux qui sont en première ligne, au front. Je pense à toutes les professions médicales, à commencer par ceux qui travaillent dans les hôpitaux ou cliniques, aux urgences et en réanimation. Je pense à eux parce qu’ils nous défendent, ils nous protègent dans des conditions inédites, difficiles, épuisantes. Je pense à l’ensemble de la communauté du soin qu’il s’agisse des infirmiers, des médecins libéraux, de nos pharmaciens…
Je pense aussi à celles et ceux qui ne cessent pas leur travail qui consiste à faire le lien avec la population, les commerçants, les agents des collectivités… Celles et ceux quoi continuent de faire fonctionner notre machine.

Pour ma part, j’exerce depuis maintenant plusieurs jours mes fonctions dans une configuration nouvelle et inédite. Chaque jour sur le terrain mais aussi en lien par téléphone avec mes élus et ma direction, je prends des décisions, j’assume les responsabilités que vous avez bien voulu continuer de me confier le 15 mars dernier. Et le travail n’a pas manqué. Nous avons pris de nombreuses décisions, des décisions qui vont dans le sens des préconisations faites par le Gouvernement en matière de continuité de nos services publics, en matière de protection de nos concitoyens face à la menace que fait peser sur notre civilisation cette épidémie.

Nous avons agit avec les services de l’Etat naturellement. Ainsi, très régulièrement, je m’entretiens personnellement avec M. le Préfet ou Mme la Sous-Préfète afin de suivre l’évolution de la situation ainsi qu’avec le président de la Métropole, Christian Estrosi afin de vous venir en aide de quelque manière que ce soit. C’est avec les services de l’Etat que nous avons décidé de faire observer de manière stricte, car cela est indispensable les mesures liées au confinement. En effet, la période que nous vivons demande des efforts. C’est la raison pour laquelle, c’est avec mon accord que de très nombreux lieux publics ont été fermés, que nos plages, nos berges du Var, notre forêt des Pugets, notre Promenade des Flots Bleus et bien d’autres encore l’ont également été. Le préfet a également pris un arrêté de couvre-feu qui s’étend quotidiennement de 22 heures à 5 heures du matin. Ce sont tout simplement des mesures de bon sens dont il s’agit et vous le savez bien.

Le confinement n’est pas un artifice. Il est aujourd’hui une obligation. Les chiffres sont là pour le démontrer. Les contaminations sont nombreuses, elles progressent et elles frappent tout le monde, sans exception, toutes les générations, tous les corps de métier, toutes les provenances. Ce virus ne connaît pas de frontières, il frappe où il veut et quand il le veut. C’est la raison pour laquelle, je le rappelle, si besoin en était, restez chez vous. Protégez vos proches. Protégez notre communauté soignante. Ne lui donnez pas d’avantage de travail. Vous êtes soit potentiellement victime soit potentiellement porteur de ce virus. Et communiquant de ce dernier. Je le répète, les heures que nous vivons sont difficiles et elles sont en particulier pénibles pour la Santé publique, nos hôpitaux et nos soignants …

Nous avons pris des décisions importantes en matière de matériel. La ville de Saint-Laurent-du-Var a fait don de masques… Je sais que cela ne suffit pas. Je sais que le moral est parfois atteint, que les temps sont rudes mais je veux dire toute mon admiration à celles et ceux qui nous soignent dans cette situation si cruelle. Je veux leur dire que je suis fier d’eux, je veux leur dire que jusqu’au bout de cette crise sanitaire je serai leur avocat, leur défenseur et que je ferai tout ce que je peux avec mon équipe pour pouvoir faire en sorte d’atténuer leur charge. Vous l’avez vu, nous avons agit par le don de matériel mais également pour la garde de leurs enfants pour ceux qui le souhaitent. Ainsi, la ville de Saint-Laurent-du-Var a mis à disposition des salles de classe et une crèche avec du personnel que je tiens là aussi à saluer parce qu’il est présent sur la base du volontariat afin de soulager nos soignants submergés par la crise. Je veux leur dire que nous ne baisserons pas les bras et que nous continuerons à être de leurs côtés.

Je veux également avoir une pensée pour l’ensemble des agents de la Ville et de la Métropole. Tout est fait pour celles et ceux qui exercent des missions de service public le fassent dans des conditions de sécurité maximum. Tout est fait pour que les services publics de base soient exercés. Je veux avoir une pensée pour nos policiers, pour nos ceux qui ramassent nos déchets, lavent nos rues. Les tâches qu’ils exécutent dans ce moment si particulier sont exceptionnelles et leur implication mérite d’être soulignée.

Je veux avoir également une pensée pour nos services sociaux qui continuent le portage de repas à domicile, poursuivent l’accompagnement des personnes âgées qui sont, comme vous le savez, les plus touchées par cette crise sanitaire sans précédent. Et qui ont également mis en place un accueil de jour et de nuit pour les personnes sans domicile fixe…

Mes chères Laurentines et mes chers Laurentins, le moment me paraissait choisi pour faire ce point d’étape. Nous allons devoir affronter dans les jours à venir un pic, comme tous les spécialistes nous le disent. Il faudra être fort, il faudra être dans l’entraide, la solidarité… il faudra que les bases sur lesquelles nous nous reposons demeurent plus que jamais solides. Sachez qu’avec mon équipe, les services de la commune et de la Métropole, nous continuons d’agir au quotidien pour faire en sorte que les choses aillent pour le mieux.

Mes chers concitoyens plus que jamais nous sommes déterminés à nous battre, plus que jamais nous sommes déterminés à vaincre ce fléau qu’est le Covid-19. Cela ne pourra se faire qu’avec votre concours, avec votre aide, avec votre soutien. Je le rappelle, si vous voulez protéger celles et ceux que vous aimez : ne sortez pas de chez vous. Restez en au strict minimum, au strict nécessaire comme cela a été précisé par l’Administration et le Gouvernement. Et « l’essentiel » prend toute sa signification dans la période que nous vivons.

Je vous invite également à être solidaires vis-à-vis des plus fébriles. Tout le monde peut avoir, dans son immeuble, une personne âgée, seule, qui a peur. Cela ne coûte rien de lui proposer de lui faire des courses, de lui rendre service. Je sais que notre ville comptent des centaines d’hommes et de femmes qui sont prêts et prêtes à venir aider celles et ceux qui en ont besoin. J’ai confiance en vous, en votre esprit de responsabilité. J’ai confiance en notre solidarité commune. J’ai confiance en notre humanité

Joseph Segura