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Exposition Joseph Fabio jusqu'au 30 juin salle Annie Mari-Roustan

Joseph Fabio a peint des paysages baignés de lumière douce. Mais ce sont surtout ses portraits qui ont fait la renommée de cet artiste peintre photographe laurentin, diplômé des Beaux-Arts de Paris, mort en 1909 à l'âge de 49 ans.

En cette fin 19e, début 20e, Joseph Fabio reçoit les plus grands de ce monde dans son atelier de photographie de la place Masséna à Nice : le tsar de Russie, le roi d'Espagne, celui des Belges, le roi de Grèce, Georges 1er, le président de la cour d'Autriche, Tchékov,... pour n'en citer que quelques-uns. Jusque-là, son oeuvre était restée confidentielle, dispersée dans la famille depuis quatre générations.

Le 16 juin, la commune lui a rendu hommage salle Roustan dans le vieux village à l'occasion d'une exposition autour de quatre thématiques : sa vie, ses activités de photographe niçois avec ses photos imprimées en cartes postales, une histoire de la photographie niçoise et l'oeuvre de Joseph Fabio, peintre.

La première maison de Sainte-Pétronille

Huguette Fabio a sorti la photo où Joseph, le grand-père de son mari pose devant la maison de Sainte-Pétronille avec sa femme et leurs deux enfants. «  Elle a été construite en 1900. C'est la plus vieille maison de la vallée. La première à avoir eu l'eau, l'électricité et le téléphone ». La famille Fabio a toujours vécu là. Huguette habitait en face. En 1958, elle n'a eu qu'à traverser la route quand elle s'est mariée avec le petit-fils de Joseph, Marc, décédé il y a 21 ans. Leurs deux filles, Joëlle et Nicole, sont nées là. Le reste de la famille vit pas loin.

Il y a toute l'histoire de Joseph Fabio dans la maison de sainte-Pétronille. Sur un mur du salon, un diplôme « hors concours » daté de 1900. «  On lui avait demandé de faire un rond à main levé. Et ce rond était parfait. Aussi parfait qu'avec un compas » raconte Huguette qui tient l'histoire de son beau-père. Il lui avait aussi parlé de la fresque du plafond. « Joseph avait monté un échafaudage sur lequel il se couchait pour peindre quelques heures par jour. Il avait peint tous les autres plafonds de la maison. Malheureusement, il ne reste plus que celui-ci car nous avons dû  faire des travaux pour améliorer l'isolation. » Huguette se souvient de la fresque de sa chambre: « 24 papillons, et pas un pareil. Les murs aussi étaient peints. Dans le couloir il y avait des hérons et des roseaux. Mais la peinture avait vieilli, il a fallu tout refaire ».

Le mystère de la dame de l'escalier

Dans l'escalier trône la pièce maîtresse de l'oeuvre de Joseph Fabio. Un immense tableau représentant une jolie jeune femme. Qui est-elle?  Le mystère demeure. «  Une baronne ou une comtesse qui était venue se faire soigner sur la Côte d'Azur. Elle avait voulu faire peindre son portrait par Joseph. La dame est morte mais la famille n'a pas voulu récupérer le tableau » croit savoir Huguette. Alors il est resté là. Il sera exposé avec d'autres, dont un autoportrait peint, deux ou trois bustes, un autoportrait encore, et des objets divers ayant appartenu à Joseph et que la famille a soigneusement conservés: le chapeau haut de forme qui porte ses initiales avec sa boite d'emballage d'origine en cuir épais. «  Petite, je le mettais tout le temps » dit Joëlle. Il y aura aussi l'appareil photo à soufflet, intact. Le deuxième chapeau de Joseph, un vieux phono, des médailles...

Toute la famille de l'artiste peintre photographe a apporté sa pierre à cette exposition.

 

Exposition Joseph FABIO, un peintre et photographe Laurentin (1864-1907)- Les clichés sont la collection de Marcel Fabio.

Du 17 au 30 juin 2016, salle Annie Mari-Roustan (Vieux village) :

Les mardi, jeudi et vendredi  de 17 à 19h 30
Les mercredi et samedi : de 10 à 12 h 30 et de 15h 30 à 18h 30
Le dimanche de 10 à 12h 30.

  • Titre: Exposition Joseph Fabio jusqu'au 30 juin salle Annie Mari-Roustan
  • Date de publication: 07 juin. 2016
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