Clémence Eme : la judokate Laurentine brille aux Championnats du Monde Junior

Fraîchement médaillée de bronze en judo, dans la catégorie junior, aux derniers Championnats du Monde, Clémence Eme est revenue dans sa ville natale le temps d’une journée, pour retrouver sa « famille », celle qui l’a formée et vue grandir sur le tapis du Dojo Hervé Allari, qui compte actuellement 600 élèves. Sa médaille, elle la doit à des années de travail et de rigueur.

« C’était un bon coup de poker. J’aurai dû me faire opérer au mois d’août, après m’être luxée l’épaule,  et j’ai eu la chance de pouvoir éviter l’opération. La préparation aux Championnats du Monde s’est donc faite en deux temps, j’ai d’abord suivi des séances de rééducation pendant un mois, puis j’ai repris les exercices physiques pendant encore un mois, pour être prête » explique la judokate.

Le Judo, elle le pratique depuis l’âge de 3 ans. La jeune femme reste très attachée au code moral qu’il implique, aux valeurs d’amitié et de courage qu’il transmet. Gilles Allari, adjoint au sport, aura été son premier entraîneur.

 « Elle a toujours été très sérieuse. Aujourd’hui, je constate à quel point elle a évolué. Le travail a porté ses fruits. C’est une grande fierté,  cela prouve que les petits clubs peuvent former de grands champions » souligne Gilles Allari.  

Licenciée dans un club de judo parisien, à Champigny, Clémence Eme s’entraîne au plus haut niveau, avec l’intention de gagner d’autres médailles mondiales. Si les Jeux Olympiques de 2020 ne seront peut-être pas les siens, elle compte bien participer à ceux de 2024.

« J’y pense beaucoup, forcément, et je m’entraîne dur pour pouvoir y accéder. Avant les Jeux Olympiques, il me faut encore me perfectionner. Je vais notamment participer aux Championnats de France et d’Europe, qui se suivent en novembre, dans la catégorie senior. J’ai la capacité physique pour concourir dans cette catégorie, avec de grandes championnes, et j'en suis naturellement très honorée » ajoute la judokate.

Toujours est-il que toute l’équipe du Dojo, dont le président et co-fondateur, José Allari, ainsi que l’entraîneur Manu Armitano, lui restera fidèle et la suivra encore longtemps. En attendant, d’autres champions, formés au Dojo, pourraient lui emboîter le pas, comme Matéa Barnein, qui vient de décrocher elle aussi une médaille de bronze aux Championnats de France, en deuxième division.