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Nuisibles : quelles mesures pour s'en protéger ?

Moustiques tigres, chenilles processionnaires, charançons du palmier, frelon asiatique… Le printemps signe le retour de certains nuisibles qui peuvent s’avérer perturbants voire dangereux pour les hommes, les animaux et l’environnement. En plus des préconisations nationales, la ville de Saint-Laurent-du-Var met en place chaque année une série de mesures pour limiter les effets indésirables de ces « petites bêtes ».

 

1. LES CHENILLES PROCESSIONNAIRES
À cette époque de l’année, les chenilles processionnaires commencent à descendre des arbres (en procession) pour aller s’enterrer avant de se transformer en papillon. Problème : les chenilles processionnaires sont recouvertes de poils urticants qui provoquent, en cas de contact avec la peau, des réactions allergiques pouvant devenir graves, voire des troubles respiratoires. D’où la nécessité de limiter au maximum la présence de ces nuisibles. La ville de Saint-Laurent-du-Var prend donc chaque année des mesures pour y remédier :
• Installation d’éco-pièges : ce sont les sacs que vous pouvez voir autour des pins de la commune, situés en bordure de voirie, près des parcs et des écoles. Ils permettent de piéger et récupérer les chenilles avant qu’elles n’arrivent au sol et ne libèrent leurs poils urticants.
• Les pièges à phéromones : ils permettent de « perturber » le processus de reproduction des papillons et ainsi réduire la quantité d’oeufs pondus. À Saint-Laurent-du-Var, 58 pièges à phéromones ont été installés sur différents sites. À partir de juin, des phéromones sont également pulvérisées à l’aide de paintball.
• Les nichoirs : depuis 2015, la ville a équipé plusieurs sites de nichoirs à mésanges car celles-ci se nourrissent de chenilles. Des nichoirs à chauve-souris ont également été positionnés. Les chauves-souris sont friandes d’insectes et sont donc également utiles dans la lutte contre les moustiques tigres.
À noter : si la commune entreprend toutes ces initiatives pour lutter contre les chenilles processionnaires, les particuliers sont fortement invités à en faire de même sur les arbres qui leur appartiennent.

 

2. LE CHARANÇON DU PALMIER
À partir du mois d’avril et jusqu’au mois d’octobre, la ville de Saint- Laurent-du-Var réalise un traitement sur ses palmiers afin de lutter contre les ravages du charançon. Ce petit nuisible est à l’origine d’infestations qui déciment chaque année des milliers de palmiers dans les Alpes-Maritimes. Le traitement biologique se fait à base de nématodes. Il s’agit de vers microscopiques, invisibles à l’oeil nu, qui ont une action protectrice sur les palmiers face aux attaques dévastatrices de plusieurs nuisibles, dont le charançon rouge. Le traitement par nématodes peut se faire de façon préventive ou curative.

 

3. LE FRELON ASIATIQUE
En moins de 20 ans, le frelon asiatique – introduit accidentellement en France en 2004 à la suite d’une importation de poteries chinoises – a rapidement colonisé l’ensemble des départements français. Le frelon asiatique représente avant tout un danger pour les abeilles, d’où l’inquiétude de la filière apicole, dont les pertes directement imputables à cet insecte ravageur sont estimées à 11,9 M€ par an. Le frelon asiatique est en effet capable de décimer des colonies d’abeilles en un temps record. Il attaque les ruches pour se nourrir des larves et voler le fruit le plus précieux de la récolte des abeilles : le miel. Mais ce n’est pas tout. L’enjeu de la lutte contre l’activité du frelon asiatique est également sanitaire car ce dernier peut se montrer très agressif autour de son nid.
Si certaines collectivités ont commencé ces dernières années à prendre des mesures pour se protéger des dégâts causés par ce nuisible, une proposition de loi visant à instaurer un plan national de lutte contre le frelon asiatique a récemment été déposée. Elle a pour objectif d’endiguer sa prolifération et à préserver la filière apicole.
En attendant, il est important de procéder à la destruction des nids dès qu’ils sont identifiés. L'intérêt d'assurer la destruction d'un nid sous sa forme primaire est de couper court le plus précocement possible à son évolution vers sa forme adulte, bien plus destructrice. Sous certaines conditions, le Département des Alpes-Maritimes peut missionner des entreprises spécialisées pour expertiser un nid et assurer sa destruction à sa charge. Ce dispositif départemental de lutte contre le frelon asiatique est mis en place chaque année depuis 2015. Il est activé cette année du 20 mai au 15 novembre 2024. Plus d'informations sur departement06.fr

 

4. LE MOUSTIQUE TIGRE
Il est le compagnon de nos étés dont on se passerait bien ! En ce début de printemps, le moustique tigre est déjà là. Originaire des territoires ultra-marins mais très implanté en France depuis plusieurs années et plus particulièrement dans le département des Alpes-Maritimes, le moustique tigre peut s’avérer dangereux dans sa capacité à être vecteur de maladies potentiellement graves comme la dengue, le zika ou le chikungunya. Les larves de moustique tigre se développent dans l’eau, d’où l’intérêt de supprimer tout ce qui peut représenter un réservoir d’eau stagnante.
En 2021, l’entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID) a réalisé une étude diagnostique sur le territoire de la ville de Saint-Laurent-du-Var. Celle-ci a permis d’établir une cartographie de la commune avec une série de préconisations permettant d’éviter la nidification des moustiques, notamment en maîtrisant la stagnation d’eau. Dès 2022, des actions ont donc été menées par les services municipaux : suppression des pneus où l’eau stagnait, notamment dans les canichiens, percement des bacs vides, percement des anciens bassins qui servaient à l’irrigation, etc.
Les particuliers doivent eux aussi adopter les bons réflexes pour se protéger des moustiques tigres et éviter leur prolifération :
- Supprimer les eaux stagnantes (soucoupes, pots, outils de jardinage…).
- Entretenir régulièrement bassins et piscines.
- Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie dans les gouttières.
- Éliminer les lieux de repos potentiels des moustiques.
- Vous protéger des piqûres.
Un arrêté municipal rappelle d’ailleurs les comportements et gestes à adopter face à ce nuisible. Et si l’information et la prévention sont au coeur de l’action, des amendes pouvant aller de 40 à 450 € sont prévues pour les personnes qui ne les respectent pas.

 

LUTTER CONTRE LE MOUSTIQUE TIGRE

Dans mon jardin, je vide tous les récipients comme...
• Les coupelles
• Les pots avec réserve d'eau et trappe sans lit de gravier au fond
• Les pieds de parasols
• Les bouturages
• Les plis de bâches
• Les éléments de décoration pouvant retenir l'eau
• Les pluviomètres plastiques

Je range tout ce qui peut contenir de l'eau comme...
• Les brouettes
• Les seaux de jardinage, de chantier ou de vendanges
• Les pneumatiques
• Les jouets pour enfants laissés en extérieur
• Les cendriers laissés sur une table
• Les poubelles
• Les arrosoirs
• Les casseroles, caisses, pots divers

Je couvre hermétiquement :
• Les récupérateurs d'eau de pluie ou cuves
• Les fûts divers
• Les réceptacles pluviaux en plastique via les chéneaux de la maison

Je cure pour faciliter les écoulements des eaux :
• Les siphons d'éviers, de lave-mains extérieurs,
de fontaines
• Les bondes d'évacuation extérieures
• Les rigoles couvertes avec grille
• Les gouttières, chéneaux

Je ne conserve pas dans mon jardin :
• Les gamelles pour animaux domestiques ou abreuvoirs pour oiseaux, sans changer régulièrement l'eau
• Les boîtes de conserve métalliques
• Les déchets de chantier

J'entretiens :
• Les piscines
• Les pièges à sable
• Les bassins d'agrément
• Les pompes de relevage
• Les regards et bornes d'arrosage

  • Titre: Nuisibles : quelles mesures pour s'en protéger ?
  • Date de publication: 09 juil. 2024
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