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Saint-Laurent-du-Var, petit paradis des familles

Au-delà d’une reconnaissance, c’est une véritable fierté. Au niveau national, notre commune s’est classée au 1er rang départemental des villes « où il fait bon vivre avec un enfant » et au 36e rang au niveau national, selon le classement établi par le  journal « Le Parisien ».

La pandémie de Covid-19 a changé beaucoup de choses pour certaines familles, qui ont parfois changé leur mode de vie pour aller vivre à la campagne. Mais beaucoup résident encore en ville et il est parfois compliqué de s'y retrouver lorsqu'on veut offrir un cadre de vie idéal à ses enfants. C'est sur cette question que "Le Parisien" s'est penché en établissant le classement des villes les mieux adaptées aux jeunes parents ou aux couples désireux d'avoir des enfants.
Pour ce faire, "Le Parisien" a établi le 11 février 2023, un classement sur la base de plusieurs critères comme le taux de pollution de l’air, le nombre de pédiatres à proximité, la capacité d’accueil des services de petite enfance ou même le nombre d’aires de jeux.
Ainsi que la présence de forêts ou d’espaces verts. La politique au niveau métropolitain ou régional peut  également entrer en ligne de compte, notamment au niveau des infrastructures de transport.
La palme de la meilleure ville pour vivre avec des enfants revient à Illkirch-Graffenstaden, commune située dans la banlieue sud de Strasbourg. Au niveau national, Saint-Laurent-du-Var se classe au 36e rang et au 1er rang départemental.
Ce résultat vient évidemment récompenser les efforts entrepris par la municipalité en matière d’éducation et d’animations pour la jeunesse laurentine.
« Depuis 2014, l’éducation est l’une de nos priorités. Nous sommes donc très heureux de cette reconnaissance au niveau national. De nombreuses actions sont menées en faveur des jeunes Laurentines et Laurentins. Nous accordons une attention particulière aux infrastructures comme les crèches, écoles, bibliothèques, jardins d’enfants, etc. Des journées dédiées aux enfants sont également organisées régulièrement sur notre territoire. Saint-Laurent-du-Var est d’ailleurs labelisée Ville Amie des Enfants par l’Unicef », explique le maire de Saint-Laurent-du-Var, Joseph Segura.

UNE COMMUNE OÙ IL FAIT BON VIVRE...
Pour la 4e année, l’association des "Villes et villages où il fait bon vivre" dresse un classement des 34 820 communes de Métropole qui séduisent le plus. Bonne nouvelle pour Saint-Laurent-du-Var, qui passe de la 276e position en 2022 à la 201e pour cette édition 2023, soit une progression de 75 places !
Rappelons que les critères pris en compte pour élaborer ce palmarès sont les suivants : qualité de vie, sécurité, santé, transports, commerces et services, protection de l’environnement, éduction, solidarité, sports et loisirs, attractivité immobilière.
...EN TOUTE SÉCURITÉ
Délinquance, violences sexuelles, vols de voiture, cambriolages… Ces phénomènes jouent un rôle à part entière dans le sentiment d’insécurité que l’on peut éprouver, qu’on les subisse personnellement, qu’ils touchent nos proches ou de simples voisins. Pour vous aider à y voir plus clair, potentiellement lors du choix d’un cadre de vie, "Le Parisien" a compilé une dizaine de critères pour obtenir un classement inédit des villes de plus de 20 000 habitants (hors Ile-de-France) en fonction des faits de violence recensées par le ministère de l’Intérieur. Dans ce classement national, Saint-Laurent-du-Var figure à la 7e place des villes les plus sûres…

LA VILLE À HAUTEUR D’ENFANT
« Quand je serai grand, je m’achèterai une ville rien que pour jouer dedans » dit le Petit Nicolas. Saint-Laurent-du-Var offre et favorise un large panel d’activités et d’équipements pour accompagner les besoins et le développement de ses plus jeunes habitants.

En jeu : la construction d’une approche éducative globale du parcours de l’enfant. Où tous les temps qui comptent : celui de la classe, des loisirs, des copains, de la famille, du temps libre. Et tous les espaces aussi : celui de la rue et de l’espace public, des équipements – animathéques, BCD, conservatoire à rayonnement départemental, VillA, théâtre – de l’école, de l’environnement urbain et naturel…

Saint-Laurent-du-Var, ville amie des enfants, s’est engagée depuis novembre 2017 pour « faire en sorte que chaque enfant et chaque jeune profite de son enfance et de sa jeunesse », assure Brigitte Lizée-Juan, adjointe à l’éducation. Ici, plusieurs politiques publiques municipales se coordonnent dans une approche globale et territoriale. Globale, parce qu’elle tient compte des différents temps de vie et des espaces multiples de socialisation de l’enfant : ceux de la classe, des loisirs, des copains, de la famille, du temps libre. Et territoriale à travers des projets de développement centrés sur les abords des écoles, les lieux de vie et les déplacements des enfants ingérés à une approche de la ville dans son ensemble.
En coulisses, cela suppose un travail de coordination entre tous les services de la Ville, de tissage souvent invisible avec les nombreux partenaires éducatifs, le but étant vraiment de penser l’enfant comme un tout et pas comme un être fragmenté. Ce travail de fond relève parfois d’un véritable changement de culture.
Penser l’enfant, la place du plus fragile, c’est penser la ville de demain habitable pour tous ?

FUTURS CITOYENS ÉCLAIRÉS
« Trop longtemps, dans les villes contemporaines occidentales, et en France en particulier, les enfants sont restés les grands oubliés de la fabrique de la vie urbaine, explique Lydie Casara, Directrice générale adjointe des services en change de la petite enfance et de l’éducation. Sans oublier aussi les effets de la fascination des écrans, de la peur qu’ont les parents de les laisser sortir et qui font des enfants d’aujourd’hui une génération « d’intérieur ». »

Comment inventer une ville davantage à hauteur d’enfant, créer des conditions d’environnement à la fois sécurisant mais aussi adapté à leur croissance et ouvert à leur imagination ? Pour de nombreuses collectivités locales, parmi lesquelles Saint-Laurent-du-Var, cette question de la place des plus jeunes usagers et de leur appropriation de l’espace public est devenue centrale. Elle rejoint celle de leur développement d’individus épanouis mais aussi, et surtout, de citoyens éclairés, aptes au vivre-ensemble.

Ainsi, le cadre de vie qu’offre Saint-Laurent-du-Var est une composante essentielle du bien-être de l’enfant. La ville concentre ses efforts sur l’amélioration de l’environnement, autrement dit du climat au sens large dans lequel évoluent les enfants.

À Saint-Laurent-du-Var, cette réflexion s’incarne notamment par l’importance accordée au jeu et à la découverte de la nature (un arbre, une vie…) avec le développement des aires de jeux et parcs de proximité. Des espaces dont la conception évolue, qui donnent à sentir et à éveiller (Croc ta Ludo, cabane à livres et SLV Club).

Qui offrent des prises à l’enfant sur son environnement en intégrant l’imprévu et en redonnant place aux cinq sens dans la ville, en lui permettant d’expérimenter, de développer une attention élargie au monde et non pas focalisée devant les écrans…

LA VILLE POUR ET PAR LES ENFANTS
Repenser l’aménagement de la ville à l’échelle des enfants, c’est aussi le sens des chantiers menés par la commune en lien avec la Métropole Nice Côte d’Azur : une ville composite, à plus petite vitesse, moins polluée, que l’on parcourt à pied et à vélo. Où les enfants circulent sans danger jusqu’à l’école au moins. « L’objectif est d’opérer une réelle bascule en matière de sécurité, explique Danielle Hébert, adjointe en charge des travaux. Plutôt que de miser sur des équipements passifs au service des automobilistes, du type bouton-poussoir aux feux, il s’agit de donner la priorité aux plus vulnérables et de travailler à une évolution des comportements, où chacun est attentif à chacun des autres. » Avec quelques réalisations déjà à l’appui : piétonnisation du périmètre de l’école, création de zone de rencontre avec limitation de vitesse…

Favoriser l’appropriation de la ville par les enfants c’est aussi créer des dispositifs de participation et d’écoute, qui les considèrent comme de véritables interlocuteurs dans toute leur diversité – selon leur âge, leur appartenance socio-économique, leur genre, leur lieu de résidence… Sondages, boîte à idées, murs d’expression, Journée sur les droits de l’enfant, création d’un conseil municipal des jeunes…les idées ne manquent pas.

L’envie des jeunes non plus. Dis-moi quelle place tu me dessines, je te dirai quelle ville tu es…

PLAGE
SLV CLUB, LES ENFANTS ADORENT

Le SLV Club est un club de plage mis en place l’été dernier sur la plage Landsberg pour les enfants de 6 à 12 ans. Avec ce projet, la mairie de Saint-Laurent du Var a souhaité accueillir au sein de son club de plage des enfants de résidents ou vacanciers durant la période des vacances d’été, du 11 juillet au 20 août 2022. Il vise à contribuer au bien-être, à l’épanouissement et à la sécurité de l’enfant. Des activités ludiques et sportives, des activités manuelles et autour du livre sont donc proposées afin de permettre à l’enfant de se construire et de se développer harmonieusement. Ainsi, les enfants ont pu découvrir entre autres le kayak, l’optimiste et le paddle. Au vu du franc succès de l’été dernier, la Commune souhaite reconduire ce projet cette année du 10 juillet au 12 août 2023 pour les 6-14 ans. Les temps d’accueil sont de 9h à 12h et de 14h à 17h (pas de prise en charge durant le temps de repas). Les inscriptions se font sur site aux heures d’ouverture.

SERVICE PUBLIC
DES ATSEM AUX CÔTÉS DES ENSEIGNANTS

39 agents et un pôle de 5 remplaçantes. Véritables acteurs de la communauté éducative, les Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles (ATSEM) interviennent en appui des enseignants dans l’accueil et l’accompagnement sur les différents temps de la journée (scolaire, repas, périscolaire), contribuant ainsi au bon climat affectif des jeunes enfants. Cette mise à disposition relève de la compétence de la commune. Toutefois, dans un souci de bien-être des enfants et du personnel municipal mais également d’un fonctionnement optimal de l’école, la commune de Saint-Laurent-du-Var a fait le choix de mettre à disposition un ATSEM par classe à temps complet ou incomplet sur l’ensemble des écoles maternelles du territoire.

UNICEF
SAINT-LAURENT, VILLE AMIE DES ENFANTS !

La Ville de Saint-Laurent-du-Var poursuit son action, comme elle le fait depuis de nombreuses années, au plus près des enfants et des adolescents. En partenariat avec les représentants de l’Unicef, elle développe des projets ambitieux. « Nos réflexions et actions sont tournées vers de nombreux domaines d’intervention des politiques enfants. Et la place de nos enfants, au sein de notre ville en compte tous les temps, scolaire ; familial afin d’articuler et de renforcer la fluidité, la cohérence et la complémentarité dans un but d’apprentissage et de respect des droits des enfants sans oublier leur capacité à trouver des lieux pour une participation plus importante aux prises de décision et à leur parole ». Le bien-être des enfants est donc au centre des préoccupations. Et que leur épanouissement se déroule dans les meilleures conditions. Une bonne éducation pour un bien-vivre ensemble optimal, voilà qui laisse augurer un avenir souriant à Saint-Laurent-du-Var !

JEUX DANS LA VILLE
Y’A DE LA RÉVOLUTION DANS L’AIRE !

Ici, un vrai changement de ton, comme en témoigne Stéphane Dorée, directeur des services techniques, dont l’équipe est mobilisée pour gérer l’entretien et la sécurité des aires de jeux implantées à travers la ville. « Avant, on faisait du standardisé pour occuper l’enfant, sans se poser la question de fond : qu’est ce qui est vraiment ludique pour lui ? Aujourd’hui, on ne s’arrête plus au jeu en lui-même : on cherche des scénarios, on crée des espaces, en intégrant de nombreux éléments – la structure du jeu, le choix des matériaux, la nature des sols, les couleurs, jusqu’à la végétation. C’est de plus en plus sophistiqué ! ».

Concrètement, l’enjeu n’est plus seulement de mobiliser le corps de l’enfant, en proposant de la grimpe, de l’équilibre, du balancement et du saut, mais aussi tout ce qui favorise son imaginaire (la découverte, le jeu de rôle, le cache-cache…) pour faire de ces lieux des terrains d’aventure inépuisables ou presque. « Comme on les installe pour plusieurs années, il faut que les enfants aient envie d’y revenir, avec leurs copains, leurs frères et sœurs. La dimension intergénérationnelle y est beaucoup privilégiée », poursuit-il. Pour que toute la famille puisse s’y retrouver, les installations pour les différentes tranches d’âge (3-6 ans et 6-12 ans) sont la plupart du temps situées à proximité.
« Avant, on faisait sans nécessairement consulter, aujourd’hui on est passés à une vraie co-construction pour chaque projet ! », souligne le directeur, dont le service supervise aussi les aires de jeux fermées des crèches et cours d’écoles de la ville qui dans les années à venir vont subir un lifting.

ÉDUCATION
POUR UN PETIT-DÉJEUNER IDÉAL ET ÉQUILIBRÉ

Des fruits, du pain, du lait… partagés avec les copains et quelques parents d’élèves. L’initiative vise à faire comprendre, par un moment partagé, l’importance du premier repas de la journée aux élèves des écoles maternelles. De quoi nourrir tout un cycle de réflexion sur l’alimentation mis en place par l’école. « Est-ce qu’on pourrait avoir ça tous les jours ? » Le cri du cœur résume assez bien l’ambiance dans la classe, en ce début de matinée. Pas de doute : l’opération petit-déjeuner a conquis son public. « Je trouve que c’est un festin », résume Jules, en touillant le cacao dans son bol de lait. Dès 2019, la ville de Saint-Laurent-du-Var s’inscrit dans le dispositif des cités éducatives qui vise à intensifier les prises en charge éducatives des enfants et des jeunes, de la naissance à l’insertion professionnelle, avant, pendant, autour et de l’école.

Elles consistent en une grande collaboration de l’ensemble des acteurs éducatifs dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Une des actions menées par la commune a été la mise en place des petits déjeuners gratuits pour les enfants de la maternelle Pasteur. À la rentrée scolaire 2020, la ville de Saint-Laurent-du-Var reprend cette action et l'étend à l’école maternelle Ferrer mais aussi aux classes de CP de la Gare 1 et 2. Enfin, pour l’année à venir, la commune souhaite étendre cette action et ajouter l’école Castillon afin que les ventres soient pleins et les sourires affichés.

LIEU CULTUREL
SACRÉ COUP DE JEUNE À LA VILLA !

Entrer à la VillA, c’est pénétrer dans un monde à part. Un refuge pour ados en quête d’un lieu qui les comprend. Qui leur ressemble. La VillA s’affirme donc comme un lieu de culture et de loisirs pour les jeunes à partir de 11 ans. Elle a ouvert ses portes le 26 décembre 2020. À ce jour, la VillA compte plus de 690 adhérents dont 218 inscriptions comptabilisées l’année dernière. En 2022, elle a accueilli 6 346 collégiens, 257 lycéens, 477 parents, 107 adultes et a procédé à 8 825 prêts de livres. La VillA a des horaires d’ouverture pour le public calculés en fonction des disponibilités des jeunes, à savoir de 15 heures à 19 heures les mardis, jeudis et vendredis et de 10 heures à 18 heures les mercredis et samedis. Elle est dotée d’un espace original appelé « bibliogaming ». On y trouve des livres à foison dans la
« bibliothèque café BD-Mangas », ainsi que des jeux vidéo et des jeux de société. En 2022, des ateliers sur différents univers ont été proposés aux adhérents tels qu’une nuit de lecture sur Harry Potter, des tournois Fortnite ou encore Fifa 22, des créations diverses avec la technique japonaise de papiers pliés, des arts créatifs, un apprentissage des codes du dessin manga, de la réalité virtuelle et bien d’autres !

ÉCOLE BUISSONNIÈRE
LA NATURE, C’EST CLASSE !
Chaque année, plus de 200 enfants prennent une grande bouffée d’oxygène et se familiarisent avec les milieux naturels lors de séjours entre campagne, mer et montagne. En 2022, la ville a ainsi mis sur pied des séjours à Saint-Étienne-de-Tinée au Rabuons, au camping Saint-Aygulf, à Vars à l’Orange Bleue, à La Londe, aux Iles de Lérins ou encore en Corse. Cette année, pendant les vacances de février, nos ouailles ont pu se rendre au Collet d’Auron. Et cet été, cinq séjours sont proposés au mois de juillet à Castellane, La Londe, Saint-Auban, aux Iles de Lérins et en Corse. Pédagogiques et ludiques, les activités s’appuient sur la spécificité et la richesse naturelle des lieux et sont autant d’occasions pour les petits citadins de s’émerveiller face à un nouvel environnement !

CONSEIL MUNICIPAL
JEUNES ET ENGAGÉS !

La municipalité développe depuis de nombreuses années une politique jeunesse ambitieuse et structurée. C’est ainsi que dans le cadre du titre Ville Amie des enfants, la Ville a créé le Conseil municipal des Jeunes. Véritable lieu d’expression, d’écoute et de prise en compte de la parole des enfants, il permet de développer l’apprentissage à la citoyenneté et d’initier au fonctionnement de la démocratie. Trente-six jeunes et nouveaux élus Laurentins, issus des classes de CM1 et CM2 représentent les jeunes de notre cité et expriment ainsi leur point de vue, confrontent leurs opinions, font connaître leurs idées et participent de façon active à la vie de la commune, en travaillant sur des projets concrets et des actions autour des thèmes comme : le développement durable, l’innovation, le sport et la culture, la citoyenneté, la solidarité et l’animation de la ville.

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INTERVIEW
JOSEPH SEGURA : « Il ne s’agit pas d’adapter la ville aux enfants mais de la faire évoluer avec les enfants. »

Quelle est aujourd’hui la place accordée aux enfants dans la ville ?
Quasi inexistante ! Il existe un réseau des « Villes éducatrices », un autre de la « Ville amie des enfants », mais l’on peut affirmer, sans crainte d’exagération que les enfants sont les « oubliés » de la fabrique des territoires. Il ne faudrait pas pour autant penser que les ados sont mieux traités. Qui s’intéresse à ceux des lotissements pavillonnaires, des grands ensembles, des franges des villes ? Toute ville est d’abord conçue pour une population valide, active et solvable ! Or, le vieillissement de la population, le chômage, les personnes à mobilité réduite, mal ou non voyantes, l’on se doit d’être plus attentif à chacun, au nom de la simple accueillance…
C’est ce que nous nous efforçons de faire à Saint-Laurent-du-Var mais cela demande des moyens financiers importants, pas simple à trouver dans la période actuelle.

Comment repenser le partage des espaces publics ?
La rue accessible et gratuite devient une rareté. De plus en plus d’espaces publics sont privatisés et leur accès s’avoue sélectif.
L’aménagement vient du terme ménagement (du verbe « ménager », qui signifie « prendre soin ») d’une rue, d’une place, d’un parvis doit tout d’abord faire l’objet d’une étude qui révèle ses usages temporalisés car la nuit n’est pas le jour, le lundi n’est pas le samedi, l’hiver n’est pas l’été… Et, à partir de là, en élaborer la configuration, le choix des matériaux, le type d’éclairage, les plantations…, avec les habitants, aux âges, genres et activités différents.

Quelle est selon vous de manière concrète une ville adaptée et pensée à hauteur d’enfant ?
Il ne s’agit pas d’adapter la ville aux enfants, mais de la faire avec les enfants ! Ils débordent d’idées ! Nos élus au conseil municipal des jeunes permettent de mieux cerner ce qu’ils attendent de nous.
Pour ce faire, on ne peut espérer leur participation que si, à l’école et dans leur famille, on les associe à ce qui les concerne, ainsi que l’énonce la Déclaration internationale des droits de l’enfant. C’est par le jeu que tout enfant « grandit » et prend conscience du monde et de ses propres capacités. Jeux solitaires et collectifs réclament leurs endroits non clôturés et non hiérarchisés par « classe d’âge ».
Nos petits s’enhardissent au contact des plus grands qui se responsabilisent eu égard aux petits… C’est un « chercheur d’hors », hors de son corps, de son école, de son quartier, évidemment selon son âge. Et, à chaque fois, il affronte des obstacles : la serrure de la porte inaccessible, le banc trop haut, l’absence de toilettes publiques, une nature trop éloignée… Tout cela ne concourt guère à ses apprentissages, tant sensori-moteurs que cognitifs. Les terrains d’aventure offrent aux enfants un vaste terrain de jeu avec des arbres, des buissons et autres… C’est ce que nous devons nous efforcer de réaliser en dépit des contraintes que nous rencontrons comme le manque de foncier. Tant en matière d’éducation, de transmission, de culture et d’offres sportives, avec les élus de mon équipe municipale nous travaillons à faire la ville avec nos enfants !
Et je pense tout particulièrement à Thomas Berettoni, mon premier adjoint, Danielle Hébert, adjointe à l’environnement, Brigitte Lizée-Juan, adjointe à l’éducation, Marcel Vaïani, adjoint à la petite enfance et Gilles Allari, adjoint aux sports et à Nathalie Franquelin, adjointe à la culture. Il faut les remercier et souligner leur engagement et leur formidable travail.

Outre les enfants, qu’aurait à y gagner l’ensemble des Laurentins ?
Mais tout ! Le jeu n’est pas l’apanage des enfants… Et de nombreux adultes sont prêts à retourner en enfance, ce pays dont ils ont la nostalgie.

  • Titre: Saint-Laurent-du-Var, petit paradis des familles
  • Date de publication: 20 avr. 2023
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