INONDATION, SÉISME, TSUNAMI, FEUX DE FORET….. une prévention naturelle nécessaire
Fortes chaleurs estivales, sécheresse, température de la Méditerranée élevée. Les ingrédients sont réunis pour un automne de tous les dangers avec des « épisodes cévenols » à craindre.
Comment s’y préparer ?
« Le pire n’est jamais certain » affirme l’adage populaire. Mais il convient de le prévenir. De l’anticiper. Au lendemain de deux étés (2022 et 2023) marqués par de tristes records (températures, incendies, sécheresse ….), s’y préparer est même un devoir.
« Chaque jour, notre grande priorité à la mairie est d’assurer la sécurité de nos concitoyens » expose le maire Joseph Segura. « Et, ici, à Saint-Laurent-du-Var, nous cumulons tous les risques naturels ! Le risque de submersion sur notre littoral, le risque sismique, le risque incendie dans nos forêts, le risque climatique (la tempête Alex l’a durement rappelé à nos territoires), le risque mouvements de terrain et, enfin, le risque inondation, renforcé par notre proximité avec le fleuve Var ».
Le constat n’est pas nouveau mais le changement climatique qui s’amorce et les conséquences extrêmes qu’il induit obligent à changer de braquet. Bien conscients de cette problématique, élus et services de la Ville s’emploient à endiguer les effets dévastateurs que pourraient avoir de tels phénomènes. En effet, s’il est impossible d’empêcher la survenue d’une catastrophe naturelle, c’est l’alliage d’un travail sur les infrastructures de la commune et un effort d’éducation, de prévention et d’information des populations qui pourrait permettre d’en limiter le bilan.
Petit tour d’horizon des actions mises en œuvre et rappel des bons réflexes à avoir en fonction des risques climatiques.
LA PRIORITÉ : PRÉVENIR LA POPULATION DE L’IMMINENCE D’UN DANGER
La commune dispose de trois outils pour avertir sa population d’un risque majeur. « C’est la conjonction de ces systèmes qui permettra de réagir plus efficacement. Il est tellement important d’informer rapidement Les Laurentins sur les réflexes à adopter dans l’urgence », explique Joseph Segura.
- Le système de télé-alerte / inscrivez-vous !
Être prévenu d’un danger imminent directement sur son téléphone. Un système aujourd’hui indispensable dont s’est équipée la Ville. Et le maire, Joseph Segura, invite ardemment les Laurentins, qui ne l’ont pas encore fait, à s’y inscrire. L’objectif de ce service de télé-alerte est de prévenir très rapidement la population en cas de risque avéré. La diffusion des messages d’alerte et de prévention s’effectue par l’envoi de SMS et/ou message téléphonique du premier magistrat information sur le type de crise et les bons gestes de survie.
Comment faire ?
Pour accéder à ce service de télé-alerte, entièrement gratuit, il suffit de remplir le formulaire d’inscription en ligne, en cliquant sur ce lien URL, https://www.acces-gedicom.com/Subscriptions
ou en scannant le QR Code depuis votre smartphone:
2. Une sirène pour une alerte sonore audible dans la ville
Le meilleur outil pour une alerte exhaustive de la population, quels que soient les aléas de connexion, reste l’alerte sonore. Pour cela, la commune est dotée du Système d’Alerte et d’Information des Populations (SAIP) volet sirène, dispositif national piloté par le ministère de l’Intérieur et les préfectures de département en lien avec les collectivités. Une sirène (SAIP) est ainsi installée sur le toit du conservatoire de musique de la ville.
3. Des haut-parleurs qui circulent dans les rues
Dernier outil pour alerte: la circulation en voiture d’agents de la ville pour prévenir la population à l’aide de haut-parleurs et passer les consignes essentielles à suivre.
INONDATION : UN AUTOMNE A RISQUES
Les hautes températures de la mer Méditerranée en été font craindre de forts épisodes orageux à l’automne. Les services de la Métropole et de la Ville sont, comme chaque année, mobilisés.
DES OUTILS DE PRÉVENTION DES RISQUES ET DE SUIVI MÉTÉO
Pour anticiper les phénomènes naturels, la Métropole Nice Côte d’Azur s’appuie sur différents organismes:
- la surveillance des hauteurs d’eau du fleuve Var s’effectue avec VIGICRUE (service d’information de référence) et le SMIAGE (Syndicat mixte pour les inondation, l’aménagement et la gestion de l’eau maralpin);
- la Métropole est également connectée en permanence à PREDICT qui avertit par anticipation en cas de phénomènes hydro-météorologiques à risque et permet une visualisation en temps réel de la météo (images radar satellitaires);
- ainsi qu’à Météo France Pro pour un suivi précis de la situation météorologique.
DES TRAVAUX PRÉVENTIFS RÉALISES CHAQUE ANNÉE
Pendant l’été et le mois de septembre (avant la période des épisodes méditerranéens), les services de la Ville et de la Métropole assurent des travaux d’entretien préventifs :
- nettoyage intensif des grilles d’eau pluviales de la commune,
- curage et fauchage des vallons (suppression des embâcles) pour permettre le bon écoulement des eaux,
- curage des « pièges à cailloux » au bout des vallons;
LA DIGUE DU VAR RENFORCÉE
La digue du Var a été renforcée par le Département des Alpes-Maritimes sur près de 1.5 km en 2017-2018. Un investissement de 10 millions d’euros dans le cadre du Programme d’Actions Aménagement et de Prévention des Inondations (PAPI). Ce confortement va se poursuivre sur la berge du Var longeant le parc d’activités de Saint-Laurent-du-Var.
EN CAS DE VIGILANCE MÉTÉO
« Lorsque nous sommes mis en vigilance (différents niveaux : vertes, jaune, orange ou rouge), surtout à partir du niveau orange, nous renforçons notre personnel d’astreinte en tenant compte de la polyvalence (habilitation tronçonnage en cas de chute d’arbre, chauffeur PL, chauffeur d’engin …) », explique le directeur général des services techniques de la Ville, Stéphane Dorée. Ces agents font alors préventivement le tour des « points noirs » recensés pour vérifier que des obstacles n’obstruent pas les points de recueillement ou de ruissellement des eaux.
Qu’est-ce qu’un épisode « cévenol » ou « méditerranéen » ?
Météo France définit ce phénomène comme « de violents systèmes orageux qui apportent des précipitations intenses sur les régions méditerranéennes ». Il se caractérise par « l’équivalent de plusieurs mois de précipitations en seulement quelques heures ou quelques jours ».
Pourquoi cette localisation géographique sur l’arc méditerranéen ?
Selon Météo France, « les épisodes méditerranéens sont liés à des remontées d’air chaud, humide et instable en provenance de Méditerranée qui peuvent générer des orages violents parfois stationnaires. Ils se produisent de façon privilégiée en automne, moment où la mer est la plus chaude, ce qui favorise une forte évaporation.
Pourquoi parle-t-on d’épisode « cévenol » ?
L’organisme de veille météorologique explique : « le terme cévenol est souvent employé abusivement pour caractériser tout épisode apportant des pluies diluviennes sur les régions méridionales. S’il est vrai que le massif des Cévennes est réputé pour l’intensité des épisodes qui l’affectent (d’où le qualitatif), des situations fortement pluvieuses frappent tout l’arc méditerranéen et sont donc loin d’être exclusivement cévenoles ».
INCENDIE : DEUX SECTEURS EN ZONE ROUGE
La commune s’est dotée d’un Plan de Prévention du Risque Incendie et Feux de Forêt (PPRIFF). Ce document définit notamment un zonage des secteurs exposés. On y trouve deux zones rouges « à fort risque », au nord et à l’ouest de la commune. Dans ces zones, différents types de débroussaillement sont définis avec des obligations pour la commune comme pour les particuliers. Avant l’été, des courriers sont adressés aux riverains concernés pour qu’ils débroussaillent leur propriété. Enfin, en cas de forte sécheresse, le maire peut décider d’interdire l’accès aux forêts laurentines comme ce fut le cas en 2022.
TSUNAMI : 3 NIVEAUX D’ALERTE
Le mot Tsunami est issu du japonais « nami » qui signifie « vague » et « tsu » qui veut dire « port ». Il consiste en une série de vagues de grande longueur d’ondes qui trouvent leur origine au fond des océans : soit un fort séisme sous-marin ou proche de la côte à terre ; soit un mouvement de terrain ; soit une éruption volcanique. En cas de tsunami (l’alerte vient de la préfecture), les sirènes SAIP sont activées et un message est adressé aux Laurentins via le système de télé-alerte afin d’indiquer aux personnes sur le littoral de se réfugier sur des zones en hauteur.
En fonction de la gravité du phénomène naturel, trois niveaux d’alerte existent avec une organisation adaptée au sein des services de la mairie :
- Niveau 1 (tsunami avec hauteur de vague inférieur à 0,20 m). Le maire mobilise la cellule de suivi, communique à la population, informe les plages, port, capitainerie et déploie des patrouilles de police municipale sur les secteurs concernés;
- Niveau 2 (tsunami avec une hauteur de vague entre 0,20 m et 0,50 m). Le maire déclenche le Plan communal de sauvegarde (PCS) et mobilise son poste communal de crise (PCC), il alerte la population et le port (interdiction de sorties en mer et mise en sécurité des embarcations), décide d’évacuer les zones de baignade et le bord de mer, déploie des patrouilles de police municipale;
- Niveau 3 (tsunami avec une hauteur de vague supérieur à 0,50 m). Même dispositif que le niveau 2 auquel s’ajoutent la gestion des impliqués et l’ouverture de centres d’accueil si nécessaire.
Des exercices de préparation au tsunami, avec simulation d’alerte, sont régulièrement réalisés avec les services de l’État et de secours. Comme le 19 janvier 2024 et le 04 juin 2024 dernier, lorsque la Commune a procédé à une mise en situation réelle afin d’évaluer le temps de redescente de l’alerte et ainsi établir les modes opératoires à mettre en œuvre. Supervisée par Monsieur le Maire, elle s’est déroulée dans le cadre d’un exercice d’alerte « tsunami » organisé par le Centre national d’alerte aux tsunamis (CENALT) et le Centre opérationnel de gestion interministérielle de crises (COGIC).
Concomitamment, dans le cadre du projet d’obtention du label « Tsunami Ready » porté par la Métropole Nice Côte d’Azur pour l’ensemble des communes métropolitaines, Monsieur le Maire et la direction générale des services techniques travaillent sur une cartographie du risque afin d’identifier les zones concernées par un éventuel impact mais également déterminer les futurs itinéraires d’évacuation et les zones de mise à l’abri pour les populations concernées. Cette signalisation spécifique devrait être mise en place d’ici deux ans.