« L’égalité des sexes est plus qu’un objectif en soi. C’est une condition pour relever le défi de la réduction de la pauvreté, de la promotion du développement durable et de la mise en place d’une bonne gouvernance ». Kofi Annan
Violences, discriminations, disparités salariales, organisation familiale… malgré les évolutions sociétales, les inégalités entre les femmes et les hommes persistent et se reflètent au niveau local. Principe constitutionnel depuis 1946, l’égalité des droits des femmes à ceux des hommes, réalise, en effet, de timides avancées. Conscient des enjeux, le législateur renforce, alors, le dispositif et déploie un véritable arsenal juridique, plus contraignant à partir de 2014. Les collectivités locales de plus de 20 000 habitants doivent donc élaborer un rapport annuel sur la situation de l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi qu’établir, dès 2020, un plan d’action pluriannuel en la matière. Les autres dispositions impactent de nombreux
domaines, comme l’égalité professionnelle, la politique de ville, la commande publique, la lutte contre les actes de violences, de discrimination, de harcèlement et d’agissements sexistes, par exemple.Enfin, le Président de la République, a déclaré le 25 novembre 2017, l’égalité entre les femmes et les hommes « grande cause nationale du quinquennat ».
Au-delà des obligations réglementaires, le Maire de Saint-Laurent-du-Var, Joseph Segura, et son équipe municipale, souhaitent impulser et accompagner les changements nécessaires au plus près des Laurentines et des Laurentins pour plus d’égalité, puisque le respect de ce droit est l’affaire de tous et de toutes.
Un engagement fort pour diffuser une culture de l’égalité
En 2020, le Maire de Saint-Laurent-du-Var, Joseph Segura, a décidé de créer une délégation « égalité entre les femmes et les hommes », qu’il a confiée à Vanessa Guerrier-Buisine, conseillère municipale. Une référente a également été nommée au sein de la direction générale des services sur cette même thématique. Cette initiative a conduit à l’élaboration d’un plan d’action en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes pour la période 2021-2023. De nombreuses mesures ont été mises en œuvre à ce jour, notamment en termes de sensibilisation que ce soit pour le personnel communal ou la population. Chaque 8 mars, journée internationale des droits des femmes, est l’occasion de renforcer la communication et de réaliser des actions en faveur de cette cause.
La lutte contre les violences faites aux femmes, une priorité pour la municipalité
En France, 118 féminicides sont déplorés en 2022, ce qui représente le décès d’une femme tous les trois jours, sous les coups de son conjoint ou de son ex-conjoint. Malheureusement ce chiffre reste stable depuis 2021. 244 000 victimes de violences conjugales ont également été enregistrées par les forces de sécurité en 2022, ce qui correspond à une hausse de 15% en comparaison à 2021, ce chiffre a été annoncé par le ministère de l’intérieur, le jeudi 16 novembre 2023. Les victimes sont des femmes à 87 % et les mis en cause des hommes à 89 %. Seulement une victime sur quatre a porté plainte, selon les chiffres du service statistique ministériel de la sécurité intérieure.
Si deux tiers des violences rapportées sont des violences physiques, il en existe d’autres formes : psychologiques, verbales, sexuelles et deux méconnues du public, les violences économiques et administratives. La première consiste à un contrôle excessif des dépenses ou le fait de vouloir empêcher l’autre de disposer d’un compte en banque, d’une carte bancaire ou de son argent personnel et la seconde est le fait de se faire confisquer ses documents officiels, comme la carte d’identité, le permis de conduire, le livret de famille ou encore la carte vitale.
Les violences conjugales ou intrafamiliales ne relèvent pas d’une compétence communale, pour autant, la municipalité a décidé de mener une politique volontariste de lutte contre ces faits. D’une part, la ville de Saint-Laurent-du-Var sensibilise la population depuis 3 années, notamment à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre.
D’autre part, elle soutient deux associations « Une Voix pour Elles » et « les Ateliers de Camille » engagées dans l’aide aux victimes de violences conjugales. Enfin, elle concoure à améliorer la prise en charge des victimes, souvent en grande précarité : participation à la création d’un réseau local d’acteurs en matière de lutte contre les violences intrafamiliales, formation des personnels de la police municipale et des crèches, ainsi que des assistantes sociales du CCAS, puis mise en œuvre d’une procédure au sein de la police municipale pour améliorer la prise en charge des victimes et de leurs enfants.