Studios de cinéma

Les studios de Saint-Laurent-du-Var sont construits au début des années 1920 et ouvrent en 1921.

Dès 1922, des installations cinématographiques fonctionnent à Saint-Laurent-du-Var. L’Iris-Film prend possession des studios à la fin de l’année 1923. Rex Ingram loue les locaux de Saint-Laurent et engage des travaux de modernisation, mais il juge plus intéressant les studios de la Victorine, laissant la gestion des établissements de Saint-Laurent à Iris-Film. Les activités des studios reprennent et les productions se succèdent comme le montre le tableau des films tournés à Saint-Laurent1.

En 1928 les studios sont rachetés par une société suisse, puis ensuite par Nicéa-Films en 1929. En septembre 1943 lorsque les Allemands entrent à Nice, un film est arrêté, La Boîte aux Rêves, dans lequel Gérard Philippe fait ses débuts. Les établissements ferment définitivement avant d’être complètement détruits par un bombardement allié en août 1944.

Les studios de cinéma se trouvaient entre l'Avenue Emile Dechame et l'Avenue Léonard Arnaud, proche du bord du Var. Aujourd'hui, une rue rappelle ce passé : l'Allée des Studios.

Liste des films tournés à Saint-Laurent-du-Var

1923

Julien Duvivier : Le Reflet de Claude Mercoeur
Julien Duvivier : Coeurs farouches
G. Keppens : Le Calvaire d’une saltimbanque
Julien Duvivier : Credo, la tragédie de Lourdes
G. Gauthier : Le Signe de la mort
Arnaud du Plessy : Les Demi-Vierges

1924

Alexandre Ryder : Comment j’ai tué mon enfant

1926

Georges Pallu : Le Secret d’une Mère
Dimitri Dexis, allias Georges Pallu : Phi-Phi
Georges Pallu : La Rose effeuillée, un miracle de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus
E.B. Donatien : Florine, la fleur du Valois
Marcel l’Herbier : Le Vertige

1927

Georges Pallu : Le Train de 8 h 47
Georges Pallu : Cœurs héroïques
E.B. Donatien : Le Martyre de Saint Maxence
Jean Cassagne : Pardonnée
Alfred Machin : Fakirs, fumistes et compagnie
Jean Choux : Court Métrage sur l’Hygiène sociale

1928

Jean Choux : Espionnage ou la guerre sans armes (Ames ardente
Georges Pallu : Le Permis d’aimer (Le Certificat prénuptial)

1929

Georges Pallu : Bernadette
Mouru de Lacotte : Sa Maman
Robert Peguy : Les Mufles
A. Berthomieu : Rapacité

1930

Léo Joannon : Adieu les Copains

1931

Maurice Gleize : La Chanson des Nations
Jacques de Casembroot : Laurette ou le Cachet Rouge

1932

André Berthomieu : Barranco Limited
Maurice Cammage (avec Fernandel) : Quand tu nous tiens amour / Par Habitude
Film égyptien : Mariage
René Gaveau (avec Andrex) : Toine
Jean Hémard : Paris Soleil

1933

Jacques de Casembroot : Quelques bandes comiques / La Dernière nuit
André Hugon : L’Illustre Maurin
Marco de Gastyne : Rothschild
René Gaveau et Ernest Servaës : Mireille
Dimitri Kirsanoff (avec Dita Parlo) : Rapt
R. Boudrioz : Le Grillon du foyer

1937

Léo Joannon (avec Jean Lumière) : Le chanteur de minuit
Auguste Génina (avec Tino Rossi) : Naples au baiser de feu
Léonide Moguy : Prison sans barreaux

1938

Benoît-Lévy (en partie) : Altitude 3200 (Le Grand Rêve)
Félix Gandéra : Le Paradis de Satan

1939

Yves Allègret : Tobie est un ange
A. d’Aguiar : Narcisse

1943

Jean Choux puis Yves Allègret : La Boite aux rêves

-----------

1 PREDAL R., « Le cinéma à Nice », dans Nice Historique, 1978/1, pp. 1-59.
PREDAL R., 80 ans de cinéma, Nice et le 7ème art, éd. Serre, 1980, p. 63.

Top