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Saint-Laurent-du-Var au rythme du blues avec Jean-Jacques Milteau Trio

C’est encore à un grand artiste que la commune ouvre ses portes. Harmoniciste de renom, ayant collaboré avec Eddy Mitchell, Jean-Jacques Goldman ou Charles Aznavour, Jean-Jacques Milteau se produira à l'Espace Grappelli, dans le hall de l'Hôtel de Ville, ce samedi 27 janvier à 20h30, aux côtés de deux musiciens hors pair, Manu Galvin à la guitare, et Michael Robinson au chant.

Un grand moment de musique en perspective, que nous avons anticipé en posant quelques questions à Jean-Jacques Milteau.

Avez-vous déjà eu l’occasion de vous produire dans la région ?

Oui, plusieurs fois, lors de festivals, surtout en été. J’étais même venu il y a une vingtaine d’années à Saint-Laurent-du-Var au festival de « blues ». J’en garde un très bon souvenir.

Comment est née la formation en trio ? Est-ce que cela a changé votre perception de la musique ou votre façon d’en jouer ?

Je connais Manu Galvin depuis une trentaine d’années et Michael Robinson depuis une douzaine. Il y a un véritable échange entre nous sur scène et avec le public. Cela change donc forcément notre rapport à la musique. Cela permet également de jouer dans des salles plus modestes. On est comme une formation « commando », on va là où la musique nous appelle.

Qu’exprime pour vous la musique « blues » ?

J’y ai pris goût à l’adolescence. J’écoutais des groupes de rock anglais et je me rappelle que certains bluesmen étaient cités dans certains morceaux. J’ai eu envie de creuser la question et j’ai découvert une musique ouverte sur le monde, qui avait une valeur non pas seulement artistique mais politique. Il y a toute une histoire derrière, liée aux droits civiques, à l’abolition de l’esclavage. Le « blues » ne m’a plus quitté depuis.

Avez-vous des modèles, des artistes qui vous ont inspiré et continuent de vous inspirer ? Des artistes actuels ?

Oui, il y en a énormément. Je pense à Eric Bibb, chanteur et guitariste, qui revient à la tradition du « blues », à son expression la plus active. Il y a aussi Sonny Boy Williamson, une influence majeure, qui réussissait des passages fulgurants entre le chant et l’harmonica. J’ai coutume de dire que le « blues » fait partie des 100 premières expressions vivantes.

Comment avez-vous pensé, élaboré le concert que vous donnerez samedi au théâtre Georges Brassens ?

Il n’y a pas d’élaboration spécifique, on s’adapte surtout aux spectateurs, à l’énergie qu’ils nous renvoient. Le concert doit avant tout être vivant. Comme je vous le disais, c’est un échange à la fois entre les musiciens, et avec le public.

Avez-vous des dates de concert prévues courant 2018, ou d’autres projets à venir ?

J’ai un album qui sortira le 13 avril, enregistré avec le violoncelliste Vincent Ségal et le chanteur Harrison Kennedy dans un studio parisien. C’était une très belle expérience. Ce qui est formidable avec le « blues », c’est qu’il est en constante évolution mais toujours aussi populaire.  

  • Titre: Saint-Laurent-du-Var au rythme du blues avec Jean-Jacques Milteau Trio
  • Date de publication: 26 jan. 2018
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