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Nouvel arrêté préfectoral pour lutter contre les virus chikungunya, dengue et zika

Afin d’enrayer plus efficacement la propagation des maladies vectorielles transmises par les moustiques, un nouvel arrêté préfectoral vient d’être pris dans le cadre du plan départemental prévu à cet effet. Alors que la période d’activité du moustique vecteur, Aedes albopictus, est estimée chaque année entre le 1er mai et le 30 novembre, cet arrêté intervient à point nommé, rappelant de façon préventive les enjeux et les actions à conduire pour lutter contre les risques infectieux.

Si la participation de tous les acteurs institutionnels, régionaux et départementaux reste fondamentale, les communes et la population ont également fort à faire. Deux axes majeurs sont à considérer en priorité, celui de la surveillance entomologique et celui de la surveillance humaine.

Dans le premier cas, il convient d’évaluer le degré d’implantation du moustique sur une région donnée en disposant des pièges pondoirs d’une part, au moins deux par 100 hectares, puis en examinant d’autre part les plateformes portuaires et aéroportuaires, points d’entrée privilégiés pour le parasite vecteur, ainsi que leur périphérie immédiate, qui compte des infrastructures dévolues notamment aux voyageurs, cargaisons ou colis postaux. A cela s’ajoute également un programme de prospections des gîtes larvaires sur une base mensuelle.

Dans le second cas, la surveillance s’opère à titre individuel. Les organismes responsables du suivi sanitaire de la population, à commencer par les corps médicaux et hospitaliers, s’emploient à juguler le cycle viral en traitant les patients présentant des signes de contamination avérés et en signalant par ailleurs les cas suspects importés, à savoir toute personne ayant été infectée suite à un déplacement à l’étranger. En revanche, concernant les cas autochtones, seuls les patients ayant révélé des signes cliniques évocateurs sont à signaler.

Jean-Jacques Pelletier, chef du service Prévention Risque Sécurité Accessibilité de la municipalité, reconnaît une présence de plus en plus accrue du moustique dans la région comme dans l’ensemble de la France.

 

« Au début, l’Aedes albopictus s’établissait sur la bande littorale mais depuis quelques années, il remonte dans les terres, vers le moyen et haut pays. Les opérations qui nous concernent sont effectuées par des sociétés privées, dans le cadre de l’EID, l’Entente Interdépartementale de Démoustication ».

 

Si l’utilisation de produits insecticides et larvicides autorisés permet d’éradiquer les gîtes larvaires, leur suppression par voie mécanique est aussi envisageable. Les habitants ont quant à eux un devoir de vigilance qui les engage à adopter des gestes simples, essentiels dans la lutte contre la propagation des maladies vectorielles. A ce titre, il importe d’éliminer les lieux de ponte, principalement les eaux stagnantes, en vidant les récipients, en entretenant les bassins, en vérifiant la bonne évacuation des gouttières.

  • Titre: Nouvel arrêté préfectoral pour lutter contre les virus chikungunya, dengue et zika
  • Date de publication: 26 avr. 2017
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