Caroline Michelot, dynamique présidente comité de sauvegarde du vieux village

La jeune femme vient d’être réélue. Et entend  apporter un nouveau souffle tout en restant fidèle aux traditions

Caroline Michelot rempile. Directrice de boutique à Cap 3000, mère de 3 enfants, elle vient d'être réélue pour la deuxième année consécutive à la présidence du comité de sauvegarde du vieux-village. C'est un concours de circonstances qui l'avait amenée, dit-elle, à se présenter en 2015 après la démission de Philippe Porteron. « J'étais déjà membre du comité, je faisais partie du bureau. Et je m'entendais bien avec le noyau dur ». En l'occurrence, l'ancien président Philippe Porteron – désormais en charge de l'organisation - Jean Rosso, le vice-président, Jean Abbiot, un ancien président, Josiane la secrétaire, etc... « On ne travaille pas dans le milieu associatif comme on le fait dans une entreprise et mieux vaut s'entendre avec le noyau dur », lâche la présidente qui fait aussi l'unanimité chez les « mamies » comme elle les nomme affectueusement, citant Henriette, « Tantine », Michèle, Georgette. « Sans elles, le comité du vieux-village n'existerait pas ».

Pas touche aux traditions

Le comité de sauvegarde du vieux village, c'est la journée pan-bagnat du 1er mai, c'est aussi le salon du livre en juin (20e édition en 2017), et tant d'autres manifestations qui restent toujours d'actualité. « Pas touche aux traditions, puisque c'est l'essence même de l'association », résume la présidente qui se réjouit de la participation record en 2016, particulièrement lors de la journée stock-fish en fin d'été, servi cette année dans une assiette peinte à la main aux couleurs de Saint-Laurent et offerte aux participants. « L'idée, c'est de laisser un souvenir aux gens » dixit la présidente, qui a elle-même peint les 200 assiettes sur le thème de la cueillette des fleurs d'oranger. « J'y ai passé beaucoup de nuits » confie la présidente, formée aux Beaux-Arts et aux Arts appliqués.

Préparer la relève

Conserver les traditions n'exclut pas le renouveau. « Cette année, avec Patricia Funghi, professeur de langue provençale, et René, le responsable des fêtes du comité, nous avons commencé à travailler avec les enfants de la maternelle Djibouti sur un conte en provençal pour les initier à cette langue. On va attendre de voir comment ça se passe avant d'élargir à d'autres écoles ». Mais d'ores et déjà, le courant passe très bien entre les anciens et les plus jeunes. « En juin dernier, pour les fêtes de fin d'année scolaire, les enfants de la maternelle sont venus au vieux-village et ont participé aux ateliers (cuisine, dessin, etc), avec l'aide de nos mamies.... C'était une réussite. Tous les membres du comité ont adhéré à cette idée de voir débarquer la jeunesse sur leur terrain », se réjouit la présidente qui prévoit d'ajouter une manifestation réservée aux enfants au calendrier du comité. Et elle envisage aussi de faire réaliser les assiettes du stock-fish 2017 par les grandes sections de la maternelle Djibouti: « Je vais en faire la proposition au comité ».

Une façon, en somme, de préparer la relève!